Depuis que le colonel Mamadi Doumbouya a pris un décret pour faire nommer les chefs des quartiers et présidents des districts par les gouverneurs, le torchon brûle entre les acteurs du cadre du dialogue inter-guinéen et les facilitatrices. Cette situation réconforte la position des leaders politiques qui n’ont pas pris part au dialogue.
Après le refus des 35 coalitions politiques, des fédérations de la société civile parties prenantes du cadre de dialogue inter-guinéen de prendre part aux rencontres avec les facilitatrices du 22 au 26 août 2023, l’ANAD de Cellou Dalein Diallo se réjouit et félicite ses paires pour cette décision.
« Pour une fois, je suis d’accord avec ces coalitions qui refusent de répondre à l’appel de ces soit disantes facilitatrices. Nous déjà au niveau de l’ANAD, on ne reconnaît pas ces facilitatrices et même si nous louons leurs parcours professionnels, nous ne leur attribuons pas le rôle de facilitatrices », a déclaré Rafiou Sow membre de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD).
Pour le président du parti du Renouveau et du progrès (PRP), Dr Makalé Traoré, Hadja Aïcha Bah et Joséphine Léno doivent arrêter d’être au service de la junte dirigée par Mamadi Doumbouya.
« Le rôle que ces mamans nationales auraient pu jouer aujourd’hui, c’est d’aider à mettre en place le cadre de dialogue souhaité par la CEDEAO et les Forces vives. C’est ce qui devait être leur rôle en tant que mères et mamans nationales au lieu d’aider le CNRD à confisquer le pouvoir et nous exclure », regrette-t-il.
Pour Rafiou Sow le décret du président de la transition reste une énième violation de la Loi. Il donne raison aux acteurs sociopolitiques qui ont boudé cette rencontre à l’appel des facilitatrices.
« Ce décret de nomination des chefs de quartier par les gouverneurs, ce n’est pas du ressort des facilitatrices d’aborder ces sujets administratifs et politiques. Je crois qu’il y a une Loi électorale qui existe, il faut la respecter dans toute sa rigueur même s’il (CNRD, NDLR) n’est pas à sa première violation de nos textes de lois ».