Le Réseau Ouest Africain des Jeunes Femmes Leaders de la CEDEAO a présenté ce vendredi 22 février 2019, un rapport sur l’implication des jeunes et des femmes dans le processus de paix et de prise de décisions.
Devant les médias à la maison de la presse, la présidente du réseau a fait un bref aperçu sur les différentes préoccupations de la jeunesse. Elle a ainsi tiré la sonnette d’alarme sur la participation des jeunes dans le développement du pays.
Ce rapport de collecte des données sur les préoccupations de la jeunesse a été réalisé par une trentaine de jeunes volontaires coptés et formés pendant un jour sur la méthodologie de travail. Ils ont ainsi collecté du 17 au 19 janvier 2019, les avis, citoyens dans les cinq (5) communes de la capitale, et les deux (2) communes urbaines des régions administratives de Boké et Mamou.
Le rapport a traité principalement six (6) domaines dont : le chômage, la formation, la sécurité, la santé, l’agriculture et l’assainissement, sur lesquels les jeunes ont donné leur besoin et proposé des solutions.
Selon l’exposé fait par la présidente du ROAJELF, Mme Makalé Soumah, les jeunes guinéens se sentent marginalisés par l’État. Elle a décrit ” un constat de terrain alarmant. Les jeunes disent qu’ils sont sans emploi, ils ont besoin de formation et d’adaptation au besoin du marché de l’emploi. Ils sont confrontés à l’ethnocentrisme et au régionalisme lors des recrutements, et le refus des vieilles personnes à aller à la retraite pour céder la place aux jeunes“.
Elle a aussi souligné ” qu’un jeune qui a un travail descend n’a aucun intérêt que son pays soit instable à plus forte raison en conflit”.
Effectués en des focus, groupes, les enquêteurs ont par ailleurs noté un intérêt des jeunes sur la question de la paix.
“ Nous avons aussi profité de cette collecte pour sensibiliser les jeunes sur les résolution 22 50 et 24 19 des Nations Unies , qui demandent aux États de pouvoir s’intéresser à la question de la jeunesse et voir comment les jeunes peuvent-être impliqués dans la vie de leur nation” a précisé Mme Makalé Soumah.
Le rapport sera déposé au gouvernement, pour qu’il puisse voir comment impliquer les jeunes dans le processus de développement du pays, et celui de leur formation.