En visite de travail de deux jours du secrétaire d’Etat Belge à l’asile et à la migration en Guinée, M. Théo FRANCKEN a échangé avec les journalistes ce jeudi 22 février à la maison de la presse sur la migration irrégulière des Guinéens en Belgique. Au centre du débat, la sensibilisation contre ce fléau qui décime la jeunesse africaine en général, et celle guinéenne en particulier.
De nos jours, environ 10.000 guinéens sont en Belgique. Et le pays reçoit 1000 demandes d’asile par an de la part de la Guinée. En 2017 également, les autorités belges ont enregistré pas moins de 901 demandes d’asile introduites par des Guinéens et plus de 100 demandes sont déjà comptabilisées pour le seul mois de janvier 2018 selon le communiqué du secrétariat d’Etat belge.
Voila des chiffres qui placent le pays dans le top 5 des pays pourvoyeurs de demandeurs d’asile en Belgique, aux cotés de pays en guerre comme la Syrie, l’Irak et l’Afghanistan. C’est pourquoi ce secrétariat s’est lancé pour défi de continuer le combat contre la migration irrégulière.
Par endroits, M. Théo FRANCKEN a sollicité les journalistes de passer de bonnes informations en vue de sensibiliser les jeunes afin de stopper ce phénomène car pour lui, ‘’l’Europe n’est pas du lait et du miel, donc pas un Eldorado’’.
Aux yeux du conférencier, le constat est amer et alarmant. Cette pratique a des effets désastreux pour les migrants clandestins et leurs familles parce qu’ils constituent des cibles de choix pour toute sorte de réseaux illégaux, liés au trafic d’armes, de drogues et de traite des êtres humains.
‘’Les Guinéens en situation irrégulière en Belgique vivent généralement dans une grande précarité économique et sociale’’.
S’agissant des aides apportées à la Guinée pour freiner cette fuite massive des jeunes, la Belgique compte renforcer l’économie guinéenne. Déjà en termes de coopération, la Belgique qui déploie des activités pour le développement à travers différents outils, mécanismes et canaux de financement s’est engagée sur une période de 2016-2020, qui correspond au PNDES à investir près de 75 millions d’euros en Guinée. A cela s’ajoute l’intensification des campagnes de prévention et de sensibilisation à la migration irrégulière dans le pays.
Vue cette situation qui préoccupe les opinions nationales et internationales, la Belgique a pris de sérieuses mesures. D’abord, “les demandes de séjour sont examinées de manière plus stricte. En outre, l’authenticité des documents présentés à l’appui des demandes est systématiquement et minutieusement vérifiée. Enfin, la Belgique a renforcé la coopération avec les autorités guinéennes, de telle sorte que chaque décision négative entraînera systématiquement un retour au pays et une interdiction d’entrée en Europe pour les déboutés.
Dansa CAMARA DC