Depuis les violences post-électorales du 05 février dernier, qui ont conduit à la mort d’un jeune homme de 35 ans à Kindia, l’enquête sur ce meurtre peine à s’ouvrir. Pour le candidat de l’UFDG dans cette localité Abdoulaye Bah, c’est tout simplement un refus de la part des autorités, à faire la lumière sur ce dossier.
Dans un réquisitoire qu’a présenté le représentant de l’UFDG devant les médias, ce mercredi 21 février, il a tout d’abord accusé les hommes de l’USSEL, d’être à la base de cette mort, avant de fustiger l’attitude des autorités.
“On a assassiné un de nos frères guinéens, Thièrno Alimou Barry, 35 ans battu à mort par des gendarmes de l’USSEl . En général le procureur s’auto-saisi en cas de crime, mais ce n’est pas le cas à Kindia, on a à faire à des gens qui sont dans l’appareil de l’Etat, qui ne savent pas ce qu’ils doivent faire. Autrement dès qu’il y a un crime, une mort suspecte les autorités doivent se saisir” a-t-il dénoncé.
Entreprenant des démarches pour une mise en lumière du dossier, M. Abdoulaye Bah s’est vite vu heurté à la machine de l’autorité en place. “Nous avons documenté et déposé au niveau des institutions internationales, sur ce qui s’est passé à Kindia. Nous avons demandé le lundi 12 février une demande de réquisition pour des fins d’enquête médicale . Ils ont refusé depuis le 07 février de faire cette expertise de notre dépouille” a-t-il expliqué.
Après avoir reçu la demande de réquisition, le candidat de l’UFDG s’est aussitôt vu anéanti, par le contenu de cette lettre. “Hier on m’a fourni un petit papier scellé à 12h, me disant qu’ils ont accepté cette demande de réquisition. Je cours à Conakry pour donner à Monsieur Hassane Bah, médecin légiste à qui l’enveloppe est adressée, on trouve au lieu de la réquisition, une lettre de demande de réquisition d’une sécrétaire”.
Face à tout ce procédé jugé injuste, Abdoulaye Bah pense que “ce crime ne restera pas impuni, une vie vaut une vie, un œil vaut un œil ” a-t-il conclu.