L’Association des victimes du Camp Boiro (AVCB) a commémoré ce vendredi 22 janvier 2021, les «purges qui décimèrent l’élite guinéenne de 1969 à 1980 et de l’illégalité du tribunal populaire révolutionnaire».
Un an après l’accession de la Guinée à l’indépendance en 1958, les tueries vont être orchestrées sous forme de complots contre des adversaires et certains collaborateurs. «Le premier complot intervient en 1960 qu’on appelle le complot des intellectuels.”
«Aucun de condamné à mort n’a pu bénéficier d’un avocat pour s’expliquer. 80 personnes ont été pendues le 25 janvier 1971, dont quatre au pont 8 novembre, dont Baldé Ousmane, Ibrahima Barry III, Magassouba Moriba Barry Diawadou, et Keita Kara. En 1969, 58 personnes exécutées sur le champ. Et 21 personnes ont été condamnées à mort par contumace dont Alpha Condé, actuel Président de la République. Donc la destruction de l’élite guinéenne a été orchestrée par la première République», fustige Abdoulaye Conté.
Par ailleurs, l’association des victimes du camp Boiro sollicite une réconciliation nationale. Elle promet d’organiser une marche pacifique ce lundi 25 janvier 2021, du pont 8 novembre jusqu’au camp Boiro.