Alors que le gouvernement peine à revenir au tour de la table de négociations, le SLECG engage la vitesse supérieure, dans le bras de fer qui l’oppose aux autorités depuis le 03 octobre 2018.
Le syndicat de l’éducation a appelé dans la soirée du mardi 20 novembre, à un sit-in des enseignants, parents d’élèves et élèves.
Ce sit-in est prévu ce jeudi 21 novembre, au ministère de l’Éducation Nationale et de l’alphabétisation et sera le premier du genre qui implique tous les acteurs de l’éducation. Prévu aussi devant les Directions Préfectorales de l’Éducation du pays, les enseignants grévistes comptent par ce biais protester contre le gel de leur salaire.
Dans une interview accordée à nos confrères d’Espace FM ce mercredi 21 novembre, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah a réaffirmé la volonté du syndicat à ne pas lâcher prise, face aux menaces de radiation de la fonction publique, annoncé par le secrétaire général de l’éducation nationale.
Pour lui les “enseignants, enseignantes et syndicalistes, sont déterminés à aller jusqu’au bout. Nous savons que c’est une mesure complètement fantaisiste. On ne peut pas aller à la radiation. La loi ne l’autorise pas” a-t-il fait savoir.
En attente de l’appel du gouvernement depuis le vendredi dernier, Aboubacar Soumah annonce que la solution, est entre les mains du camp adverse.
“La balle est dans le camp du gouvernement, nous avons dit 8 millions GNF négociables. Le gouverneur de la banque centrale nous a fait comprendre qu’il a reçu instruction de la part du premier ministre, avec le ministre du budget de faire un calcul de simulation par rapport à notre proposition. Fort malheureusement lors de notre rencontre le vendredi, il nous a fait comprendre que le premier ministre a voyagé en Côte d’Ivoire. Donc jusqu’à preuve du contraire nous attendons leur proposition”.
Avec sept semaines de grève, plusieurs séances de sit-in, des arrestations de syndicalistes dans certaines localités du pays, des journées de protestations d’élèves presque partout dans le pays, l’implication de l’USTG dans les négociations, ainsi que la nouvelle menace des autorités, de procéder à la radiation des enseignants grévistes de la fonction publique, passé le délais du 31 décembre 2018, la crise de l’éducation peine toujours à voir le bout du tunnel.