En visite de travail au Libéria, le président du Conseil national de la transition (CNT), Dansa Kourouma, a expliqué les prochaines étapes du processus constitutionnel en Guinée. Il a précisé que la nouvelle Constitution, remise au président Mamadi Doumbouya le 26 juin dernier, doit être accompagnée de lois organiques pour être pleinement applicable.

“Le CNT a fait son travail. Le 26 juin, nous avons remis la copie de la Constitution au président de la République, après l’avoir écrite pendant presque deux ans et demi”, a-t-il rappelé. Mais selon lui, le travail est loin d’être terminé.

“Nous sommes actuellement plus occupés qu’avant, parce que nous travaillons sur les 26 lois organiques. Quand vous faites une Constitution, si vous ne faites pas les lois organiques, vous n’avez pas fait une Constitution”, a souligné le président du CNT.

Parmi ces textes, Dansa Kourouma cite le Code électoral, considéré comme le plus difficile à élaborer. “On vient de terminer le Code électoral. Il attend la validation du président. Ce Code compte près de 376 articles, alors que la Constitution en a seulement 199”, a-t-il expliqué.

Le président du CNT est également revenu sur les prochaines lois en cours de rédaction, notamment la charte des partis politiques, le Code des collectivités ou encore les textes régissant les nouvelles institutions.

“Toutes les institutions qui sont créées et revues doivent avoir une loi qui leur corresponde. Comme le président de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat ou encore la Commission nationale de développement, ont besoin d’une loi organique pour fonctionner.”

Pour Dansa Kourouma, ces différents textes sont essentiels pour mettre en place les futures institutions et faire fonctionner le pays selon les règles de la nouvelle Constitution.