Lors de l’Assemblée générale du RPG tenue ce samedi 20 juin 2024, Marc Yombouno, ancien ministre du Commerce sous le régime d’Alpha Condé, s’est exprimé avec véhémence sur les récentes déclarations du procureur général près la Cour d’Appel de Conakry. Ce dernier avait qualifié les arrestations de Foniké Mengué, Billo Bah du FNDC, ainsi que de deux autres officiers, d’«enlèvements ». Ces propos ont provoqué une vive réaction au sein du RPG, comme en témoignent les communications de Yombouno devant les militants du parti.
« J’interviens sur ce point avec une certaine indignation et un étonnement. Indignation, parce que je suis Guinéen, je suis fier d’être Guinéen et nous sommes fiers d’être Guinéens. On ne devrait pas aujourd’hui, en ce 21ème siècle, avec le parcours de la Guinée, entendre des déclarations de la part d’un si haut responsable de notre justice. C’est vraiment une indignation », a-t-il déclaré avec véhémence.
Il a poursuivi en rappelant les efforts accomplis sous le gouvernement d’Alpha Condé pour réhabiliter l’institution judiciaire : « Les salaires des cadres avaient été substantiellement augmentés pour lutter contre la corruption et améliorer l’efficacité. Avec le statut accordé par le professeur Alpha Condé, ce secteur est le mieux payé de la fonction publique guinéenne ».
Marc Yombouno a également exprimé sa frustration face à l’absence de clarté sur les arrestations des responsables du FNDC et des deux officiers supérieurs. « Si neuf jours ou dix jours après, nous entendons ce genre de déclaration d’un procureur qui dit qu’il ne sait pas quels sont les organes, les personnes ou bien les services qui ont arrêté ces gens et qu’il ne sait pas où ils se trouvent, cela nous indigne… Sous l’administration d’Alpha Condé, de tels incidents auraient été inacceptables. Le RPG arc-en-ciel, une fois encore, demande que ce genre d’arrestations, d’enlèvements extrajudiciaires cesse dans ce pays. On avait dépassé ça. Nous demandons au procureur de lever le voile, de nous dire la vérité. Il n’a qu’à nous dire la vérité, il la connaît. À chaque arrestation, vous avez suivi les témoignages des parents de ces victimes. Ils ont dit qui est venu les arrêter, où ils sont partis au prime abord. Les vidéos existent, les parents ont parlé, ça existe un peu partout », a-t-il conclu.