Lors de son passage devant les conseillers nationaux hier lundi, dans le cadre de la présentation des politiques et budgets sectoriels du ministère qu’il dirige, Moussa Magassouba s’est prononcé sur les conditions de traitement des Guinéens dans les Mines. Il a fait savoir que ce sont les Guinéens qui exploitent leurs concitoyens.
Selon le ministre des Mines et de la Géologie, ce n’est pas les étrangers qui maltraitent les Guinéens dans les Mines. Au contraire, ce sont des Guinéens qui maltraitent leurs compatriotes. « Les bourreaux des Guinéens dans les sociétés minières ce sont des Guinéens eux-mêmes. »
Sur le plan du travail, Moussa Magasouba indique que dans le cadre l’impression gouvernementale, il a sillonné les Mines du pays. Il explique que lorsqu’il rentrait dans une Mine, il a toujours demandé la direction générale des étrangers. « Je disais montrer moi vos logements, ils me le montrent. Ensuite, j’ai dit aux Guinéens aller me montrer vos logements et vos toilettes mais c’était extraordinaire. Des Guinéens m’ont fait savoir comment on les traite. Et là encore, c’était un Guinéen qui était directeur des ressources humaines… »
Le ministre Moussa Magasouba affirme que partout où il a été à l’occasion de cette immersion gouvernementale, le constat a toujours révélé que ce n’est pas les étrangers qui maltraitent les Guinéens, « je vous le jure. J’ai sillonné toutes les Mines guinéennes. Mais vous n’allez jamais voir un expatrié devant vous qui fait du mal à un Guinéen. Ce sont nos frères et nos sœurs Guinéens qui maltraitent leurs compatriotes. Les bourreaux des Guinéens dans les sociétés minières, ce sont les Guinéens eux-mêmes. Ce n’est pas les étrangers. Si les étrangers doivent le faire, ils se cachent derrière des Guinéens et certains qui ont la promotion dans ça. »
Pour davantage illustrer cette maltraitance des Guinéens par les Guinéens dans leurs Mines, Moussa Magasouba indique qu’il a même menacé une personne dans cette situation. Selon lui, il y avait un monsieur qui était tombé, qui s’est blessé au bras, à qui on a demandé de venir travailler au risque d’être licencié, dans les Mines de Boké. « J’ai donné mon numéro privé à cet employé et je l’ai dit d’aller se traiter. Si traitement risque de faire neufs mois ou un an pour traiter ton bras là, de rester là-bas et que son salaire même si ça manque un franc guinéen, de m’appeler. C’était extraordinaire. Je ne pouvais pas imaginer qu’un Guinéen est traité de la sorte sur son territoire. J’ai dit aux frères Guinéens que l’inspection du travail est là, quand un étranger viol vos droits vous êtes chez vous, vous n’êtes pas un immigrant. Vous allez saisir par écrit l’inspection du travail et vous mettez le ministère des Mines en copie. Nous allons nous rassurer que le droit est dit. »