La comparution du capitaine Moussa Dadis Camara suscite des réactions au sein de la sphère juridique. Selon Me Pépé Antoine Lamah certains avocats de la partie civile chercheraient à faire un règlement de compte avec son client (Moussa Dadis Camara). Il l’a fait savoir ce mardi 20 décembre 2022, dans l’émission « Le supplément », de la radio FIM FM.
« Nous avons relevé que certains cherchaient à régler des comptes personnels avec lui. Sinon à quoi les informations tirées sur les réseaux sociaux, qualifiant le régime de Dadis de dictatorial avaient quels intérêts dans ce débat ? En quoi on devait l’interroger s’il devait se présenter aux élections ou pas ? Où se trouvait le président Dadis le jour de la mort du président Conté ? On doit comprendre que dans ces débats on n’est pas en train de faire le procès du pouvoir de Moussa Dadis Camara où de son passé, mais plutôt celui des évènements du 28 septembre 2009. Donc s’il faut profiter de ce procès-là, pour venir déverser sa haine sur lui, moi je pense qu’on est en train d’aller à côté de la plaque. Il faut quand même cadrer les choses », a-t-il expliqué
Plus loin, cet avocat de l’ancien président Dadis Camara estime que la partie civile n’a plus d’espoir. Pour pépé Antoine Lamah, Moussa Dadis n’a reçu aucun élément de preuve qui atteste qu’il a donné des moyens ou des ordres à qui que ce soit, d’aller commettre une infraction au stade. Il demande sa libération pure et simple
« Le ministère public est en désespoir de cause. Ce dossier est suffisamment vide. Le président Dadis ne doit plus continuer de croupir en prison. La seule option c’est d’ordonner sa remise en liberté. Ce dossier est vide, il n’y a aucun élément en charge contre Moussa Dadis. C’est pourquoi on est en train de puiser dans des questions initiales pour tenter de le confondre à travers ces déclarations. À date, Moussa Dadis n’a reçu aucun élément de preuve qui atteste qu’il a donné des moyens ou des ordres à qui que ce soit d’aller commettre une infraction au stade. Et même Toumba Diakité qui l’a cité n’a avancé aucun élément de preuve et tous les accusés également », a-t-il conclu.