Après le passage du chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo la semaine dernière, le ministre à la présidence Kiridi Bangoura était l’invité du journal Afrique de France 24, ce lundi 19 novembre 2018.
Comme on pouvait s’y attendre, le porte-parole de la présidence guinéenne est revenu sur la crise politique qui paralyse le pays depuis la tenue des élections locales en Guinée au mois de février 2018. Le ministre Kiridi assure qu’il n’y a pas une réelle crise comme beaucoup l’ont fait croire.
“En Guinée, il n’y a pas une crise politique dans le sens classique du terme. Il n’y a pas un seul cas de décès où il n’y a pas une enquête ouverte par la justice. Il y a trois semaines, le ministre de la Justice en a apporté la preuve évidente devant la presse nationale et internationale. À l’heure où je vous parle, un gendarme est en détention parce que tout simplement il a été vu avec une arme sur le terrain de maintien d’ordre. Il n’a pas utilisé cette arme, c’est parce que tout simplement on l’a vu avec l’arme. Les inspections de système de sécurité fonctionnent avant, pendant et après les manifestations. Avant les manifestations, les policiers assermentés passent dans les véhicules des policiers, fouillent pour qu’ils ne viennent pas avec des armes“.
Sur les velléités d’une éventuelle modification de la constitution, le ministre Bangoura s’est montré prudent, et a préféré suivre la logique de son mentor le président Alpha Condé qui entretient jusque-là le flou sur cette question.
“Alpha Condé ou n’importe quel autre citoyen ne peut modifier la constitution sans la volonté du peuple de Guinée. La constitution est l’affaire du souverain premier qui est le peuple, légitimement ce peuple peut revoir ses institutions“, indique celui qui a été ministre de l’Administration du territoire sous le règne du feu Général Lansana Conté.