Contraints désormais à abandonner la zone dite réservée de Kaporo rails, suivant le communiqué jugé ambigu du ministre de la ville et de l’aménagement du territoire intimant les habitants de Kaporo-rails de libérer toutes les constructions réalisées sur les lots 14, 15, 16, 19 et 37 du domaine de l’État avant le 30 septembre.
Cette zone située juste derrière l’ambassade des États-Unis, est habitée par certains citoyens depuis les années 80. Ils disent ne pas comprendre la mesure du gouvernement de déguerpir des citoyens légalement installés depuis plus de trois décennies. Les personnes interrogées sur place disent être en possession de tous les documents qu’il faut notamment le titre foncier.
“Depuis le 30 juin, nous avons reçu une lettre d’un huissier nous demandant de quitter les lieux au plus tard le 30 septembre. Nous nous sommes aperçus que l’ordre de mission du secrétaire général du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire dit expressément que la mission consiste à faire le bornage et l’expertise des lieux, contrairement à la lettre de l’huissier qui demande de déguerpir avant le 30 septembre. Les lots en cause ne correspondent pas avec les documents que nous disposons. Je rappelle que beaucoup d’entre nous possèdent leur plan de masse et leur autorisation d’occupation”. Déplore Alpha Ousmane Balde habitant de la zone concernée.Cette mesure de déguerpissement vise plusieurs familles. Selon le premier recensement obtenu sur place, plus 252 concessions sont concernées.”
“Nous sommes dans une République je pense que quand le premier magistrat s’exprime en disant qu’il n’y aura jamais de déguerpissent sans dédommagement, je pense qu’on n’a pas de commentaires à faire. Nous attendons la suite des choses. Sachez une chose que de l’autre côté où il y a eu déguerpissement 20 ans après, cherchez à comprendre s’il y a eu dédommagement. Et là je précise que la mesure concerne 252 concessions et d’après le dernier recensement, nous sommes environ 4436 personnes ici“. À expliquer un autre citoyen.