Des personnes se disant “guérisseurs traditionnels” sont innombrables en Guinée ces derniers temps. La Fédération Guinéenne des Associations des Guérisseurs Traditionnels et Herboristes (FEGAGTH) vient de prendre une mesure répressive en vue d’affaiblir les brebis galeuses.
Beaucoup d’entre elles ont, au lieu d’apporter des soins aux citoyens, causé du dommage à bon nombre de guinéens. Dans tous les cas, la FEGAGTH a donné le ton!
Tout récalcitrant et complices qui seront identifiés répondront de leurs actes devant la justice. C’est ce que Dr Mamady Daman Traoré, président de la fédération a dit au cours d’une conférence de presse ce lundi 20 août sur le thème: “Normalisation de la profession des tradi-praticiens en Guinée”.
“La situation des tradi-praticiens est devenue vraiment complexe actuellement en Guinée. J’interpelle les chefs à ne pas s’immiscer dans les milieux des guérisseurs traditionnels et herboristes”, déclare-t-il.
“Qu’ils nous laissent faire nos activités. Par ailleurs, qu’on considère seulement ceux qui ont des notes émanant du gouvernement comme réels guérisseurs traditionnels. Et chaque guérisseur devrait désormais passer au bureau de la FEGAGTH afin que ses produits soient contrôlés avec attention et chercher à avoir une note du bureau avant de les mettre à la disposition des citoyens. Sinon, l’intéressé subira les rigueurs des lois guinéennes”, a évoqué le président de la FEGAGTH.
Il a lancé un message à l’endroit des organes de presse publique et privée de n’accorder la chance à aucun tradi-praticien de diffuser directement ou indirectement sur les ondes une quelconque publicité tendant au traitement de plus de cinq (5) maladies. Et d’ailleurs, selon lui,“tout communiqué publicitaire devra désormais requérir le visa du président de la Fédération sous peine de sanction”.
Ceci devrait être un combat de tous les jours. Car une majeure partie des citoyens guinéens font confiance à ces guérisseurs traditionnels.
Au mois d’avril 2018, au moins 514 guinéennes auraient été victimes de la tradithérapeute N’na Fanta Camara, qui a écopé de cinq ans de prison ferme.
Elle était accusée d’avoir donné de fausses grossesses à certaines femmes en leurs administrant des décoctions souvent toxiques.