L’antenne française du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a de nouveau manifesté dans les rues de Paris, ce samedi 20 juillet 2024, pour exiger la libération de Foniké Mengué et Billo Bah, ainsi qu’un retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée.
Des leaders sociaux et politiques, venus de toute la France et de Belgique, se sont rassemblés pour exprimer leur colère contre la junte au pouvoir depuis le 5 septembre 2021 et demander la libération des leaders du FNDC arrêtés le 9 juillet dernier et détenus dans un lieu inconnu.
Aurélien Saintoul, député de La France insoumise, venu soutenir les Guinéens dans cette lutte, a déclaré : « Je suis présent pour apporter un message de solidarité et de soutien fraternel de La France insoumise et de tous ses élus. Nous n’accepterons pas que nos camarades Oumar Sylla, alias Foniké Mengué, et Mamadou Billo Bah restent emprisonnés. Foniké Mengué est une source d’inspiration pour tout le monde, y compris les militants français. Nous refusons de fermer les yeux sur les violations des libertés publiques et des droits humains sous prétexte que M. Doumbouya soit un allié prétendument favorable à la France. Nous attendons des autorités françaises qu’elles demandent des explications sur cette situation et mettent fin aux partenariats sécuritaires avec la Guinée tant que ces crimes perdurent. »
Venu spécialement de Belgique, le responsable des stratégies et de la planification du FNDC, Sékou Koundouno, a adressé un message clair au président de la transition guinéenne, le général Mamadi Doumbouya : « Les 10 ans de manifestations contre l’ancien président Alpha Condé auraient dû permettre au CNRD de comprendre la situation actuelle du pays. Si Doumbouya est prêt à semer le chaos, nous répondrons par le chaos. Nous appelons la France, Emmanuel Macron, les Nations Unies et la CPI à intervenir pour maintenir la paix et la stabilité en Guinée. Foniké Mengué et Billo Bah ne doivent pas disparaître. Ils sont détenus par Doumbouya. »
Koundouno, activiste du FNDC, a ajouté : « Nous sommes prêts à tout pour défendre nos valeurs et ne laisserons pas un délinquant transformer la Guinée à sa guise. Nous savons que Doumbouya a acheté beaucoup d’armes et de munitions. »
Pour rappel, la dernière manifestation de l’antenne française du FNDC remontait au 13 avril 2024.