L’avocat français, Albert Bourgi, ami d’Alpha Condé, qualifie de «gag» la démarche du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui a déposé à la Cour pénale internationale (Cpi), la liste des «20 fossoyeurs de la Constitution guinéenne» dont lui-même fait partie
Dans un entretien accordé à Africaguinee.com, l’avocat français n’a pas hésité de blâmer la démarche du Front auprès de la Cpi qu’il considère comme «une perte de temps» et prévient que le dossier sera «sans suite favorable». «Je sais ce que c’est que la Cour Pénale Internationale (…). Je défends souvent ceux qui y ont été amenés de manière totalement arbitraire, Laurent Gbagbo et compagnie. Franchement, il y a autre chose que d’envoyer une liste de personnes à la CPI».
Et d’ajouter en jetant son discrédit sur l’opposition: «Honnêtement c’est un gag de dire que l’opposition a fait appel à la Cour pénale internationale. Je trouve que ceux qui font ça se discréditent. L’opposition doit s’opposer en utilisant tous les moyens pacifiques qui régissent le fonctionnement d’une démocratie. (…) La CPI est une institution qui a ses règles, qui a ses fondements. Franchement, c’est une farce d’opposants. Est-ce qu’ils savent ce que c’est que la Cour Pénale Internationale ? Ils savent ce que c’est qu’une Justice internationale?».
Par ailleurs, il précise: «Je suis contre le troisième mandat. Basta ! C’est clair ? Je ne suis pas pour le troisième mandat. Référendum, référendum, je ne suis pas pour le troisième mandat. C’est évident (…) Alpha Condé est un vieil ami. Je l’ai connu à l’époque où il était en prison. J’étais président de son comité de libération. J’ai des amitiés très fortes, mais les amitiés très fortes ne se conjuguent pas nécessairement avec des engagements politiques».