Les salaires des enseignants grévistes du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) ont été débloqués, ce mardi 19 mai 2020. Cette mesure arrive après 4 mois de «bataille rude» entre le gouvernement et la structure syndicale que dirige Aboubacar Soumah.
Interrogé par notre rédaction, le secrétaire général du SLECG a confirmé l’information. Si certains pensent que c’est un ouf de soulagement pour les enseignants, Aboubacar Soumah, lui, estime que les enseignants n’ont reçu que ce qui leur appartienne.
« Le dégel est effectif. Depuis hier, les enseignants ont commencé à percevoir leur salaire. Comme aujourd’hui c’est férié, demain ils vont poursuivre ces activités. C’est un droit qu’on nous a rendu finalement.» Pour le premier responsable du SLECG, si sa structure a fini par abandonner la lutte, c’est tout simplement à cause de la pandémie de Covid-19.
«Le syndicat se fait entendre par la grève. Si la pandémie a fait en sorte qu’on a suspendu la grève, donc pour le moment, il n’y a pas eu de négociation. Si on parle de grève c’est quand il y a les activités scolaires, si les élèves ne sont pas en classes, comment les gens peuvent parler de défaite du Slecg?», se demande le syndicaliste.
«Nous avons ténu pendant 4 mois. Ils ont tout fait en payant des primes d’incitation et en cooptant certains d’entre nous, mais cela n’a pas marché. C’est la maladie qui est venue remettre en cause notre lutte. Donc, on ne peut pas parler de victoire du gouvernement», fait savoir Soumah.
À la question de savoir si la lutte va continuer, le secrétaire général du SLEGC répond: «comment vous pouvez renoncer au combat pour l’amélioration de vos conditions? Nous vivons dans la précarité est-ce qu’on peut abandonner cette lutte? Non.», prévient Aboubacar Soumah.