La justice guinéenne n’inspire pas confiance, a en croire le leader du parti Union Démocratique de Guinée (UDG), d’Elhaj Mamadou Sylla “Patronat”, estimant que c’est toujours les mêmes personnes qui dirigent l’appareil judiciaire qu’au temps d’Alpha Condé.
“Les affaires judiciaires, c’est les mêmes quiproquos. Ce que je sais, il y a un manque de coordination, mais je ne sais pas à quel niveau. La justice ce ne sont que les mêmes personnes depuis au temps d’Alpha Condé. Ce n’est pas les gens de droit qui ont fait le coup d’état. Donc, c’est la tête seulement qui a changé. Si le pouvoir politique ne se mêlait pas de la justice, je crois que la justice ne se retrouverait pas [dans cette situation]. Même si les autorités actuelles disent de ne pas se mêler des affaires de la justice, mais ce que nous voyons n’est pas rassurant. Jusqu’à présent, la dés-instrumentalisation de la justice tâtonne. Ils sont loin d’aboutir à une justice libre et transparente”, a laissé entendre Sylla dans l’émission Mirador sur Fim Fm.
Concernant les préalables posés par les Forces vives notamment la libération des détenus politiques, le leader politique doute de la sincérité du gouvernement.
“Cela a trop duré. Quand je faisais partie du Quator (Rpg Arc-en-ciel, Anad, Cored et Fndc politique), j’avais dit au Premier ministre s’il veut un résultat, il n’a qu’à libérer les prisonniers. Et cela à chaque fois que je l’appelais au téléphone. Donc si jusqu’à présent, un mois s’est écoulé, ils n’ont rien fait, je me demande… Mais, je pense qu’il y a une contradiction au niveau des autorités par rapport à la libération des détenus politiques”.
Face au laxisme du gouvernement à satisfaire les revendications des Forces vives, le leader de l’UDG dit craindre la reprise de manifestation après le ramadan. “Je ne vais pas dire que c’est bon les manifestations qu’elles soient autorisées où pas. Nous ne le souhaitons pas, mais cela dépend des autorités parce que si elles veulent qu’on trouve la solution, on peut trouver la solution. Donc tout dépend d’eux”, a-t-il souligné.