Damantang Albert Camara, le ministre porte-parole du gouvernement a commenté le communiqué du gouvernement invitant les enseignants à reprendre les cours sous peine de subir des sanctions. Il soutient que ceci n’est pas une menace et fait savoir que des négociations sont en cours pour trouver une solution d’ici la fin de ce mois.
Dimanche soir, le gouvernement guinéen a rendu public un communiqué demandant les enseignants de suspendre la grève sous peine de subir des sanctions. De nombreux observateurs ont perçu cette déclaration comme une sorte d’intimidation ou de menace. Un avis que ne partage pas le porte-parole du gouvernement : ‘’ Non, ce n’est pas une menace. Quand vous allez en grève, les syndicalistes le savent, il y a une suspension du contrat. Vous n’êtes pas tenu de travailler, les employeurs aussi ne sont pas tenus de vous payer. C’est important de le faire savoir. On a l’impression que la majeure partie des travailleurs qui sont à la fonction publique ne connaissent pas les règles qui régissent le droit du travail.”
L’on ne peut pas empêcher le gouvernement d’informer les citoyens et les parties concernées par cette grève, a déclaré au micro de Lynx Fm, le ministre Damantang Camara : ‘’ On ne peut pas priver le gouvernement le droit d’informer les citoyens, les grévistes et les travailleurs sur les droits et devoirs qui sont les leurs. En ce moment ce n’est plus la peine d’avoir un ministère du travail, d’avoir un gouvernement.’’
Damantang dit que le gouvernement a fourni des efforts pour emmener les parties autour de la table du dialogue, mais en vain : ‘’ Le communiqué l’a invité à venir, l’inspecteur général du travail l’a appelé pour qu’il vienne. Nous pensons que ce sont là deux étapes importantes pour qui veut régler une crise et qu’elles sont largement suffisantes. Et si ça continue de cette manière-là, sachez que les conséquences sont les suivantes, chacun fonctionne en toute responsabilité, en toute connaissance de cause, que personne ne vient dire qu’il n’était pas au courant.”
Pour terminer, il dit espérer qu’ils ne vont pas en arriver là car les négociations sont en cours pour trouver une solution de sortie de crise d’ici la fin du mois de février.