Dans une déclaration, les membres de l’Association des victimes des Camps Boiro (AVCB), ont exigé la mise en place d’une commission Vérité-Justice et Réconciliation.
Plus de 70 cadres, entrepreneurs et autres citoyens ont été tués par pendaison et d’autres enterrés vivants dans des fosses communes, après des années en prison dans le célèbre Camp Boiro et les autres cellules à l’intérieur du pays, sous le régime du feu Ahmed Sékou Touré, premier président de la République de Guinée.
Chaque année, les victimes et parents des victimes commémorent cette date historique appelée “la nuit des fusillades du 17 au 18 octobre 1971”. Mais au lieu d’une manifestation sur l’un des charniers, l’AVCB a fait une déclaration dans laquelle elle a exigé la justice pour les victimes.
Ces massacres ont touché environ 50 000 personnes dans toute la Guinée, selon les explications des témoins de l’événement. Mais, l’AVCB a dressé une liste 71 cadres disparus. Ils sont accusés par le régime de Sekou Touré d’être complices dans l’agression portugaise dont la Guinée a été victime le 22 novembre 1970.
Le régime actuel est sollicité à se soucier de cet acte en mettant en place une commission Vérité-Justice-Réconciliation, “seul gage de paix”, recommandent les membres de l’AVCB. Pour eux, cette commission serait nécessaire pour les cas de tueries en cours, lors des manifestations sociopolitiques en Guinée.
Le gouvernement doit en outre construire des stèles pour que ces personnes sinistrées puissent se recueillir sur les tombes de leurs parents, a suggéré le député Dr Fodé MAREGA, membre de l’Association.