Quelques semaines après son installation comme député uninominal de Kaloum, à l’Assemblée nationale, le secrétaire général de la délégation syndicale du port autonome, Chieck Touré semble faiblir d’ardeur, dans sa lutte entreprise pour la réhabilitation des travailleurs dans leur droit.
Empêtré dans une question de cumuler de fonctions non compatibles, il reste cependant convaincu de l’issue favorable de leur combat.
“Ma désignation à l’Assemblée n’est pas un piège, c’est plutôt un acte d’humanisme que le président de l’UFR a fait, il fallait me réhabiliter dans les fonctions de député, pour me protéger par la loi” a déclaré Chieck Touré en guise d’argument sur son arrivée à l’Assemblée nationale.
Salarié au port autonome et en plus député maintenant, il doit donc démissionner de ses fonctions de travailleur pour être dans la logique de la loi, a expliqué honorable Amadou Damaro Camara. Puisque selon lui: “quand on est travailleur rémunéré, il doit immédiatement démissionner de ses fonctions rémunérées, il doit présenter sa démission et cesser d’être travailleur du port s’il est député, et la logique voudrait que quand on cesse d’être travailleur on ne peut plus être à la tête de ce syndicat“.
Une position qui peut bien obliger le représentant des travailleurs du port, à faire un choix entre son combat au port ou sa démission pour rejoindre l’Assemblée.
Cependant Chieck Touré réfute cette hypothèse en brandissant le nouveau code électoral, qui pour lui lui permet de cumuler les deux postes. Il présente sa venue au parlement comme une autre opportunité de régler le problème. Et pense d’ailleurs que “les présidents de groupes parlementaires doivent oeuvrer à ce que ce dossier soit examiné au sein de l’Assemblée“.
ChieckTouré rassure enfin, sur les ondes de nos confrères de la radio Espacefm, ce vendredi 19 octobre 2018, que si cette venue à l’Assemblée se présente comme un obstacle à son combat, il démissionnerait de son poste de député.