Le président du parti ARENA s’est exprimé ce vendredi 19 août, sur la crise sociopolitique du pays. Sékou Koureissy Condé s’est dit indigné du climat qui prévaut en Guinée. Il a demandé par la suite aux uns et autres de surseoir à l’esprit de confrontation et de démonstration de force afin que la paix règne.
Monsieur Condé s’est interrogé à l’entame sur les motifs qui poussent le Front national pour la défense de la constitution à manifester. A propos de ce sujet, il a rappelé que le FNDC a [pourtant] demandé la mise en place d’un cadre de dialogue. Si tel est le cas, ajoute l’acteur politique, «c’est simple, que le président de la transition délègue une, deux ou trois personnes pour dire, mettons ensemble le cadre. Il faut que les Guinéens aient confiance aux Guinéens. Il faut adoucir l’état. Il faut sortir de l’esprit de confrontation et de démonstration de force. Si on veut détruire l’autre, il sait qu’on veut le détruire il va se rétracter pour survivre. Il faut qu’on revienne au schéma guinéo-guinéen.»
Pour cet acteur politique, rien n’est encore trop tard pour arrêter ces tensions : «Une crise n’est jamais gérée trop tard. Une paix n’est jamais éviter trop tard. A cinq (5) minutes de la crise, il y’ a encore la solution de la crise. J’invite les autorités de ce pays à dire puisqu’il en ait ainsi nous envoyons une personne vers vous, pour recueillir votre avis précis sur cette question comparée à l’avis de quelques autres, et ensemble nous allons nous asseoir et en discuter.»
Quid de l’utilité de l’arrivée d’un médiateur ?
L’arrivée en Guinée, du médiateur désigné par la CEDEAO est vue par certains observateurs comme une aubaine pour une sortie rapide de crises. Au contraire, Sékou Koureissy Condé estime que la solution plutôt ‘’guinéenne’’. Et pour un dénouement heureux de la situation il faut un lien de confiance entre tous les acteurs de la Guinée.
«Il faut une prise de conscience nationale. Et c’est à l’Etat d’organiser les voies et moyens de facilitation du dialogue. Si nous voulons régler le problème, la CEDEAO ne sera que complémentaire. Le président Yayi Boni a un mandat de la CEDEAO pour venir auprès de notre Etat pour un renforcement de capacités. Mais s’il ne trouve pas un soubassement guinéen, un lien de confiance entre les acteurs guinéens, cela n’ira pas. Encore une fois, la solution est guinéenne», a-t-il conclu.