Le rideau est tombé ce samedi 19 juillet 2025 sur les résultats du baccalauréat unique en Guinée. En tête du classement national en sciences mathématiques, un nom : Sékou Keïta, élève du lycée Jean-Mermoz de Matoto. À 17 ans, il réalise un exploit qu’il qualifie lui-même de résultat d’un travail de longue haleine, amorcé depuis la classe de 10e année.

« Je suis très heureux et très satisfait d’être aujourd’hui le premier de la République. Parce qu’être le premier de la République, ce n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un travail bien planifié », a-t-il confié.

Une ambition née d’un échec

Le jeune prodige révèle que cette ambition de se hisser au sommet du classement national n’est pas née cette année. Elle remonte à son passage au collège. « J’ai eu l’objectif d’être le premier de la République quand j’étais en 10e année, après l’obtention de mon BEPC. À l’époque, je voulais être premier de la région de Conakry, mais j’avais échoué. »

Plutôt que de se décourager, Sèkou en a tiré une nouvelle motivation : « Je me suis dit directement que j’avais un autre cap à viser : être le premier au BAC. J’ai donc commencé à me préparer dès la 11e année, en suivant les cours du programme de terminale. »

Pour atteindre son objectif, Sèkou Keïta s’est fixé une méthode claire : diviser sa progression en étapes concrètes. « Pour réussir un grand objectif, il faut se fixer des petits objectifs, escalier par escalier. » Il s’est notamment fixé celui de boucler le programme de mathématiques, physique et chimie avant la réouverture des classes.

En terminale, il adopte un rythme rigoureux : après les cours en semi-internat jusqu’à 18h, il se repose avant de reprendre les révisions dès minuit, jusqu’au matin. « Je me réveillais entre 0h et 2h, je bossais jusqu’à 6h, puis j’allais à l’école à 7h. C’était ma routine jusqu’au jour du BAC. »

Malgré sa réussite éclatante, Sèkou ne nie pas les difficultés rencontrées, notamment dans ses matières de prédilection : mathématiques, physique et chimie. « Tout n’a pas été rose. Mais je n’ai jamais baissé les bras. »

Celui qui aspire à devenir ingénieur en informatique n’oublie pas de penser à ceux qui n’ont pas eu la chance de réussir cette année. « L’échec est dur, je le comprends. Mais il faut se relever. C’est ça qui est important. Ne baissez pas les bras. »

Dans son discours empreint d’émotion et de gratitude, Sèkou Keïta n’a pas manqué de remercier ses parents. « Je remercie très fortement mes parents, particulièrement ma maman et mon papa ainsi que mes encadreurs»