Accusés d’avoir commis des violences après les élections communales du 4 février, des militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont été condamnés le jeudi 17 mai au tribunal de Kindia. De retour de Kindia, leur avocat, Me Salifou Béavogui affirme qu’il est plus ou moins satisfait, compte tenu du fait que la plupart de ses clients ont été relaxés.
Me Salifou Béavogui est convaincu que la justice de Kindia a fait preuve de professionnalisme dans cette affaire et se félicite également de la mise en liberté de la plupart de ses clients : « Nous avons eu la chance que nos clients enfin, qui ont passé 100 jours de détention provisoire, en attente de procès, soient présents devant le tribunal. Il fallait se réjouir du sérieux dans le traitement de ce dossier, parce que nous savons que dans d’autres circonstances, le temps pouvait être un facteur non acceptable. Parmi les 24 prévenus, 22 se sont présentés. Évidemment, il y avait des innocents qui ont été privés de liberté pour les besoins de l’enquête. Il fallait donc attendre le procès libre, transparent, respectueux des lois pour situer les responsabilités. Je précise que les victimes avaient pardonné et fait une lettre de désistement qu’on a versée dans le dossier».
Me Salifou Béavogui ajoute que les débats ont été menés, il a été révélé à la barre que des personnes innocentes ont été incarcérées. Ainsi, parmi les 24 prévenus, 22 étaient en détention provisoire, les deux autres absents pour les raisons de santé. Tous les absents étaient des femmes dont la première est en état de famille et la seconde est malade. Sur les 22, 11 ont été relaxés purement et simplement pour délits non établis.
“Il faut s’en réjouir. Par contre, 7 de nos clients ont été reconnus coupables pour délits de destruction. Chacun d’eux a, à cet effet, écopé d’un an d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement de 700.000 GNF d’amende. Là également il faut s’en réjouir de la clémence du tribunal qui a reconnu que ces prévenus n’étaient pas coupables. Cependant, un client a été condamné à 8 mois de prison ferme et d’une amende de 13.000.000 GNF pour avoir été vu, reconnu et identifié par des témoins“, a fait savoir Me Salifou Béavogui.