Pendant cette saison sèche, la desserte en eau et en électricité est vraiment lamentable tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. A Labé, en ce mois d’avril, pour avoir de l’eau, les populations vivent un véritable calvaire.
Dans la commune urbaine de Labé, comme c’est le cas dans certains villages, pour obtenir un bidon d’eau, il faut avoir un courage d’indien et d’une patience bien guinéenne.
Pour les abonnés de la Société des Eaux de Guinée (SEG), lesquels semblent être des privilégiés, ils sont obligé de se lever très tard dans la nuit (aux environs de2 h du matin) ou très tôt à l’aube (4h – 5h du matin) pour former une file indienne de bidons et de seaux devant le robinet d’eau en prenant bien soin de faire sortir toute les ustensiles pouvant mettre de l’eau (cuillères y compris) et surtout ce n’est pas chaque jour que l’eau tombe du robinet comme nous le confirme cet homme.
« Vraiment, c’est difficile d’avoir de l’eau en cette période, le jour où l’eau de la SEG vient, nous nous levons très tôt, à 4h-5h du matin pour puiser de l’eau au robinet, parce que si vous attendez 6 heures, vous n’aurez plus d’eau », nous explique Thierno Mamadou Aliou Diallo résidant à Daka.
Pour ceux qui ne sont pas abonnés à la SEG, c’est autre chose, il faut guetter dans le voisinage et bien sonder le bruit de l’eau dans le tuyau qui passent près de chez soi, et quand on se rend compte qu’il y a de l’eau qui est venu, il faut bien se presser et taper à la porte du voisin pour avoir de l’eau après qu’il ait fini de remplir ses récipients.
« Nous, nous n’avons pas l’eau de la SEG, donc nous allons chez les voisins qui ont la SEG, et s’il n y a pas d’eau de la SEG, on se rend chez les gens chez lesquels les puits n’ont pas encore tari… c’est vraiment difficile, les enfants vont souvent à l’école en retard parce qu’ils sont obligé de nous chercher de l’eau avant d’y aller » nous confie un autre habitant de la ville.