C’est un ouf de soulagement pour certains usagers de la Nationale Labé-Conakry. Les colmatages en cours sur cette vieille route améliorent déjà le transport. Mais malgré ces efforts, d’autres citoyens déplorent la qualité du travail sur le terrain et prônent la création d’une nouvelle voix.
A ce jour, seule une partie (en chantier) de moins de cinq kilomètres située à cheval entre Mamou et la sous-préfecture de Linsan, reste poussiéreuse et pas très aisée dans la pratique.
« Actuellement la route est bonne. J’ai quitté Conakry à 11 heures, 18 heures m’a trouvé à Labé. Contrairement aux années précédentes, il y a eu une grande amélioration. Par exemple, en mai 2017 on a bougé de Labé à 09 heures, c’est seulement à 22 heures que nous sommes arrivés dans la capitale », témoigne Mamadou Lamarana Barry.
Les chauffeurs aussi reconnaissent l’impact des travaux sur la route nationale. « Je faisais jusqu’à 13 heures entre Labé et Conakry. Parfois on passait la nuit à Kindia pour continuer le matin, tout cela à cause du mauvais état de la route. Maintenant je fais cinq heures sur les 420 kilomètres », affirme Thierno Boubacar Tounkara, qui roule sur cette voix depuis une dizaine d’années.
Si la plupart des usagers sont satisfaits du département des travaux publics, il y en a qui pensent qu’un travail plus sérieux pouvait être abattu par Hadja Oumou Camara et son équipe. “C’est vrai qu’ils ont bouché les trous, mais la qualité de la route reste la même. Le mieux est de créer un autre chemin”, soutient Mamadou Issa Diallo, qui rajoute que “la solution est loin de ce qui est entrain d’être fait actuellement.“
Depuis plusieurs mois, des équipes sont régulièrement sur le terrain pour tenter de sauver le reste des routes qui relient les différentes villes du pays. Mais, il ne sert en rien de colmater des routes qui ne tiendront pas pour longtemps.