Les débats dans le procès des accusés de l’assassinat de l’ex Directrice du Trésor Nationale, Mme Assiatou Boiro, sont ouverts, ce lundi 19 février 2018, au tribunal de première instance de Dixin.
Dans sa comparution, l’un des accusés, le présumé auteur a cité le Général Mohamed Gharé, comme l’instigateur de toutes ces accusations pour une inculpation du Générale Ibrahima Baldé.
Dès à l’ouverture des débats, l’accusé de nationalité leonnaise, Mohamed Sankhon, s’est placé sur la position de négation des faits et a mis en accusation l’ancien directeur de la police Nationale, actuel gouverneur de Kankan, Général Mohamed Gharé.
Pour cet accusé, le général l’aurait fait dire des aveux sous l’effet de la torture, dans le cadre d’une inculpation du Général Ibrahima Baldé, Haut commandant de la gendarmerie nationale.
Face à ces accusations, la partie civile a directement sollicité la comparution prochaine du général Gharé, pour la manifestation de la vérité.
” Tout le long des débats, vous avez suivi l’insistance de l’accusé de voir le général Gharé comparaître à la barre du tribunal. L’accusé est parti jusqu’à dire qu’il ne parlera pas tant que le général Gharé n’est pas dans la salle. Nous avocats de la partie civile rejoignons ceux de la défense pour appuyer la demande de l’accusé sur la comparution du général Gharé” a expliqué Me Salifou Béavogui, avocat de la parti civile.
Quant à la défense, la comparution du gouverneur de Kankan est tout simplement, nécessaire pour qu’il y ait la lumière.
” Mon client affirme qu’il a été torturé, parmi ses tortionnaires il a cité le général Gharé. Il se trouve que ce dernier ne faisait pas partir de la commission d’enquête, pourquoi son nom dans cette affaire? Qu’il vienne s’expliquer, qu’il apporte sa version des faits. Pourquoi est-il lié à ce dossier? Et tant d’autres questions “ a soulevé Me Mohamed Abou Camara.
Dans une salle somnolente, critiqué par les avocats des deux camps, dont la demande de délocalisation du procès a été rejetée par le tribunal, l’auditoire s’est vite réveillée suite aux accusations du présumé Mohamed Sankhon.
Ainsi, le tribunal a rejeté la demande des deux parties, en raison du fait qu’il faut d’abord entendre les accusés avant les témoins. Pour rappel cette dame a été assassiné le 12 novembre 2012, alors qu’elle rentrait du travail.
La prochaine audience a été renvoyée pour le 12 mars prochain.