Suspendu depuis le mois d’août pour non-conformité administrative, le Parti de l’unité et du progrès (PRP) tente de réintégrer la scène politique nationale. Son président, Rafiou Sow, a introduit un recours gracieux auprès du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD) pour obtenir la levée de la mesure de suspension.
Alors que le PRP reste inactif depuis plusieurs semaines, son leader espère voir la formation recouvrer ses droits politiques.
Dans un courrier adressé au MATD le 9 septembre dernier, Rafiou Sow affirme comprendre les raisons ayant motivé la décision ministérielle, tout en soulignant avoir pris les dispositions nécessaires pour se conformer aux exigences légales.
« J’ai pris des mesures nécessaires pour rectifier la situation qui a conduit à la suspension », peut-on lire dans le document.
Pour appuyer sa demande, le président du PRP a joint plusieurs pièces justificatives, dont les copies de l’état financier du parti et du registre des cartes d’adhésion — des documents expressément exigés par le MATD dans sa décision de suspension.
Pour rappel, le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation avait suspendu en août dernier trois partis politiques : le RPG Arc-en-ciel, l’UFDG et le PRP.
Selon l’article 2 de la décision ministérielle, ces formations « n’ont pas satisfait aux obligations qui leur étaient prescrites dans le rapport d’évaluation, ni aux exigences de conformité prévues par la Charte des partis politiques », malgré un délai de quarante-cinq (45) jours qui leur avait été accordé.
Durant la période de suspension — fixée à 90 jours —, les partis concernés sont tenus de « cesser immédiatement et intégralement l’exercice de leurs activités politiques sur l’ensemble du territoire national ».