A commencer par la destitution de Kéléfa Sall, les tueries dans les manifestations en passant par le non respect des accords politiques et la corruption, jusqu’à la grève des syndicats…, le désormais président du RGD a apporté des critiques face à ces pratiques “illégales”, lors du lancement de son parti à l’hôtel Noom, à Conakry.
Si la loi était respectée, insiste Me Kabèlè Camara, “on n’aurait pas connu ces problèmes à la Cour constitutionnelle.” En disant cela, l’ancien ministre de la sécurité pense que le décret confirmant la destitution de Kéléfa Sall à la tête de cette institution est “illégale”. Me Abdoul Kabèlè qualifie aussi ce geste “d’extraordinaire”. Et il a poursuivi en insistant sur cette question «si elles (les lois) étaient respectées, on ne se serait pas jeté dans les accords politiques. Ce que la loi a dit, vous ne suivez pas cela et vous allez faire autres choses comme ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui», a qualifié amèrement Abdoul Kabèlè en faisant allusion aux accords signés par la mouvance et l’opposition républicaine.
L’ancien bâtonnier a rappelé l’existence du droit de manifester et du droit de grève consacré par la Constitution guinéenne. Là, il a souligné que si ces textes étaient respectés, le pays pourrait avancer.
Quand il était ministre délégué à la défense nationale, puis ministre de la sécurité, Kabèlè a affirmé avoir mis en place la loi sur le maintien de l’ordre public qui était absente sur l’échiquier législatif. Chose qu’il fallait réglementer pour interdire l’usage des armes pendant les manifestations.
«Si ce n’est pas respecté, il y a des débordements et on se pose souvent la question qui en est l’auteur?» a soulevé Abdoul Kabèlè Camara qui promet de relever le défi dans ce domaine une fois aux affaires.
«Il est grand temps de rompre avec le cycle infernal de la mal gouvernance, de crises institutionnelles quasi-permanent qui mènent en péril la jeune démocratie de notre pays» conclut-il.