Selon le vice-président «déchu» de l’Ufdg, l’opposition et la mouvance présidentielle sont responsables des violences qui ont émaillé l’installation des exécutifs des conseillers communaux.
Invité de l’émission les grandes gueules, Bah Oury a fustigé les Accords politiques qui, selon lui, sont basées sur la violation de la loi. «Dans ce pays, il faut qu’on accepte de respecter les lois que ça nous plaise ou non. C’est par ce biais qu’on peut assurer la stabilité et la sécurité de tous. Mais on viole les lois, on fait des Accords bidons et après on s’étonne que ces Accords sont complètement à côté de ce qu’ils avaient pensé. On ment en faisant croire que les Accords sont violés et on met les populations dans une crise. On encourage par ce biais là un climat de violence dans le pays», a-t-il dénoncé.
M. Bah a estimé aussi que le ministre de l’Administration du territoire, Boureima Condé, n’a pas assumé ses responsabilités régaliennes. «Il aurait dû installer les conseillers communaux dès la proclamation des résultats définitifs par la Ceni. (…) Il y a de la complaisance coupable. Il n’y a pas de frontière entre ceux qui se disent opposition dite républicaine et certains éléments de la mouvance présidentielle. Il y a des intérêts de clans pour l’argent. La Guinée en a assez de ce type de comportement qui ne font qu’exposer de vies humaines».
Par ailleurs, l’ancien ministre de la réconciliation nationale et fondateur de l’Ufdg a indiqué sa nouvelle ambition pour la Guinée. «Avec l’expérience, les épreuves j’ai compris beaucoup de choses. Donc, il est normal que j’ai une attitude qui tient compte de cela pour permettre à mon pays d’aller de l’avant, d’être stable, de se réconcilier pour être demain un pays fort, bien gouverné. C’est la raison pour laquelle je m’implique pour faire émerger une nouvelle génération d’acteurs plus respectueux des lois et plus vertueux».
Interpellé sur la gestion de l’Ufdg par Cellou Dalein, Bah Oury a indiqué que «un autre leadership au niveau de l’Ufdg aurait fait que l’Ufdg aurait déjà eu le pouvoir dans ce pays».