Les femmes membres du Conseil national de la transition (CNT) ont célébré en différé, ce lundi 18 septembre 2023, la journée internationale de la femme africaine instituée depuis le 31 juillet 1962, date marquant la création de «l’Organisation Panafricaine des Femmes».
Cette célébration qui vise à rendre hommage aux pionnières qui ont œuvré pour le respect des droits de la femme en Afrique, s’est déroulée au Palais du peuple en présence du Premier ministre, Bernard Goumou.
Dans son discours de circonstance, Hadja Maimouna Yombouno, 1ere vice-présidente du CNT, a laissé entendre que le respect des droits de la femme a connu une avancée significative ces dernières années tant sur le plan régional que sous-régionale et internationale.
Selon elle, célébrer la femme africaine, c’est de se rappeler qu’elle a joué et continue de jouer un rôle majeur depuis l’accession de la Guinée à son indépendance.
«C’est elle qui produit la majeure partie de la culture en Afrique. Elle assure 40% des travaux agricoles. Au plan national, les femmes ont joué un rôle prépondérant dans le processus de la décolonisation à travers leur participation à la lutte politique. Après l’accession de notre pays à l’indépendance, elles ont usé de leur position dans les instances de la vie pour faire respecter la femme défavorisée. Sur cette liste, on peut citer l’héroïne M’Balia Camara, Hadja Mafory Bangoura, Hadja Makalé Camara et tant d’autres qui nous ont inspirées».
La célébration de cette journée, c’est aussi une manière pour les femmes du CNT de saluer les efforts des femmes africaines. Au nom de toutes les femmes du Conseil national de la transition, la 1ère vice-présidente plaide auprès des autorités pour que cette journée soit un rendez-vous annuel à l’image du 1er mars. «Nous adressons donc un plaidoyer aux nouvelles autorités ici présentes pour la consécration du 31 juillet de chaque année comme célébration de la journée internationale de la femme. Le rôle historique joué par les femmes en Afrique témoigne de leur capacité de réaliser et conduire les changements sur le continent».
Dans son discours, le Premier ministre, Bernard Goumou, a salué les efforts du gouvernement dans le cadre du respect des droits de la femme. Pour lui, c’est la première fois que le niveau de représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions atteint 30% en Guinée. Néanmoins, il dit avoir pris acte du plaidoyer posé par les femmes de l’organe législatif de la transition.
«Le plaidoyer entamé ce 18 septembre est à un moment où les notes sur le débat d’orientation constitutionnelle sont fraîches. Il va sans doute soutenir et impulser davantage nos efforts en cours pour notre avenir commun. Au niveau décisionnel, le président de la transition a apporté à 30%, le taux des femmes. C’est du jamais vu dans l’administration publique. Ce n’est pas suffisant, mais cet effort considérable est à saluer», souligne Bernard Gomou.