Moins de 48 heures de sa manifestation prévue pour le 20 juillet à Conakry, des voix se lèvent pour condamner la démarche des responsables du FNDC.
Le Front National pour la Défense de la Constitution entend à travers cette nouvelle mobilisation, exiger le départ d’Alpha Condé du pouvoir qu’il accuse de parjure.
Joint au téléphone par notre rédaction ce samedi 18 juillet 2020, le député Ibrahima Sory Diallo se dit irrité par cette démarche des opposants au troisième mandat.
«Dans la mesure où on ne peut pas demander le départ d’un président qui est en train d’exercer son mandat légal qui finit en décembre 2020. Toute disposition engagent son départ et anti- constitutionnelle. Même si c’est dans l’ancienne constitution, c’est condamnable ».
Le président du parti ADC-BOC soulève également des incohérences dans la démarche de l’opposition guinéenne qui exige des préalables pour sa participation à un dialogue avec le pouvoir.
«Lorsque vous vous êtes inscrits dans une logique de demander son départ vous ne pouvez plus poser des conditions pour aller à un dialogue. Mais je pense que mes amis de l’opposition sont en perte de vitesse ».
S’exprimant par la même occasion sur le débat autour d’une éventuelle candidature d’Alpha Condé à la prochaine présidentielle.
Il invite par ailleurs, l’opposition à unir ses forces pour empêcher l’actuel chef de l’État de briguer un mandat de plus à la tête de la Guinée.
«Aujourd’hui l’essentiel n’est pas de parler de la candidature d’Alpha Condé. L’opposition devrait se battre pour empêcher Alpha Condé même s’il est candidat qu’il ne gagne pas l’élection. Parler de l’assainissement du fichier électoral. Comme ça commence ce lundi, les gens devraient se focaliser sur ça. Moi ma préoccupation c’est le respect de la constitution. Parce que Alpha Condé est candidat ou pas moi je serais candidat », conclut-il