C’est un ouf de soulagement pour le Premier ministre Kassory Fofana, acculé par le mouvement social, d’obtenir, de l’opposition, l’annulation de la manifestation initialement prévue demain jeudi 19 juillet.
Pour que l’opposition reporte sa marche, il a fallu une lettre du Premier ministre dans laquelle Kassory Fofana s’engage avec son gouvernement à trouver des solutions rapides face à la crise sociale et politique.
«On avait une manifestation prévue demain jeudi. Nous étions réunis pour parler de notre calendrier, entre temps, une lettre du Premier ministre nous est parvenues. Lettre dans laquelle, le Premier ministre a réitéré la volonté de son gouvernement à trouver des solutions rapides au contentieux électoral», rapporte Faya Milimouno au sortir d’une plénière ce mercredi 18 juillet au QG de l’Ufdg.
«Depuis le début, nous avons exigé que les vrais résultats soient publiés. Donc, une solution équitable devra être trouvée dans les meilleurs délais. Il y a également les militants de l’opposition emprisonnés à travers de prisons du pays. Cette question aussi doit trouver une solution imminente. L’indemnisation des familles des victimes des manifestations politiques dans le pays. Ce sont des questions sur lesquelles le Premier ministre, à travers sa lettre que avons reçue, à promis de trouver de solution de manière rapide», déclare-t-il.
Le Président du Bloc libéral, Faya Milimouno, fait observer que l’adoption de la loi sur la Ceni, et l’entame de l’audit du fichier électoral étaient des acquis suffisants pour faire annuler la marche.
«C’est vrai, par le passé, que le président a pris des engagements qui n’ont pas été respectés. Mais, on ne peut pas aussi dire que nous étions à la même place qu’aujourd’hui. Nous n’avons pas encore la satisfaction par rapport à tous les éléments contenus dans les accords que nous avons signés avec ce gouvernement. Mais, il y a quelques avancées. L’audit du fichier, je vous l’ai déjà dit, a commencé. Aujourd’hui, nous avons une loi sur la Ceni même si on peut encore débattre là-dessus. Si le Premier ministre a envoyé une lettre pour dire ‘’nous sommes en train de travailler pour trouver des solutions rapides sur le contentieux électoral, la libération des prisonniers et l’indemnisation ce que quelque chose est en train de bouger».
Malgré le dysfonctionnement du Comité de suivi, admet Faya, les contacts n’ont pas cessé entre l’opposition, la mouvance et le gouvernement. «Les derniers développements en terme de dialogue nous font croire que les lignes sont en train de bouger. Et c’est pour cette raison que nous donnons la chance au dialogue de se poursuivre. Nous n’avons pas renoncé à nos droits de réclamer nos droits».