Quelques jours après l’annonce faite par les autorités de la transition concernant l’indemnisation des victimes du massacre du 28 septembre 2009, ces dernières attendent toujours la concrétisation de cette décision. Interrogée par Guinee360 ce vendredi 18 avril, Asmaou Diallo, présidente de l’Association des Victimes, Parents et Amis du 28 septembre (AVIPA), s’est exprimée sur l’état d’avancement du processus et les démarches en cours.

À en croire la présidente de l’AVIPA, elle n’a, à ce jour, reçu aucun contact officiel des autorités. Cependant, elle rassure que les avocats travaillent d’arrache-pied pour faire avancer le dossier.
« Pour le moment, je n’ai pas été contactée, mais je suis en contact permanent avec nos avocats. Donc, ils sont en train de préparer un comité technique pour pouvoir travailler sur l’organisation des victimes. Donc, on attend de voir. En tout cas, au niveau du ministère de la Justice, ils sont mobilisés, ils sont en train de travailler », a-t-elle déclaré.

Même si elle se réjouit de la volonté affichée par les autorités, Asmaou Diallo souligne que beaucoup reste à faire pour s’assurer que toutes les victimes soient effectivement prises en compte. Pour la présidente de l’AVIPA, l’inclusion de toutes les personnes touchées demeure une priorité.
« C’est de faire face à toutes les victimes des événements du 28 septembre pour l’indemnisation totale. Vous savez, quand on prend toutes les victimes qui ont été citées au moment du procès, il y en a beaucoup qui ne se retrouvent pas sur cette liste. Et moi-même en tant que présidente des victimes, je n’ai pas mon nom sur cette liste », a-t-elle révélé.

Pour conclure, elle exhorte les autorités à faire preuve d’équité et de justice afin de ne pas exclure une partie des victimes.
« Ce que je voudrais demander aux autorités, c’est de faire face à cela pour que toutes les victimes soient vraiment concernées. Pas juste une petite portion, mais que toutes les victimes soient concernées pour qu’on puisse avancer. À partir du moment qu’on parle de cohésion sociale, on parle de réconciliation nationale. Il est important de mettre la main sur toutes les personnes concernées dans ce volet de réparation », a-t-elle sollicitée.