La menace de retirer les agréments des partis politiques solidaires de la manifestation du FNDC continue d’alimenter le débat politique en Guinée.
Au sein de la classe politique, les acteurs restent divisés sur la question. Si certains pensent que Mory Condé tend vers l’illégalité, Lansana Kouyaté lui, ne trouve pas d’objection.
“Les agréments sont donnés par le Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation sur la base des critères tel que les statuts. Et je ne pense pas que dans un des statuts d’un parti politique qu’il y ait un appel à la violence. Ou manifestation qui conduirait à la mort. Cela n’existe pas. Mais, c’est le Ministère de l’administration qui a octroyé tous ce qu’il y a comme arrêté de reconnaissance aux partis politiques, s’il menace de les retirer parce qu’il y a violation de ces arrêtés, c’est son droit”.
Avant d’être dissout par les autorités de la transition, le leader du PEDN explique que les choses ne tournaient pas en rond au sein du FNDC.
Plus loin, l’ancien Premier ministre soutient que le moment n’est pas opportun pour appeler à des manifestations.
Lansana Kouyaté, persiste et signe d’ailleurs, que son parti ne soutien aucune manifestation dans le contexte actuel.
“Le FNDC avant même la dissolution, c’était déjà autodissout parce qu’il y a eu un flottement à un moment entre Sano et Foniké Mengué du coup les uns et les autres se sont retirés. J’ai appartenu au FNDC mais il est arrivé à un moment où on a dit d’arrêter. Les gens disaient que ça ne reflétait pas leurs opinions. Au PEDN nous avons dit hier, nous le disons aujourd’hui et nous le désirons demain, nous ne sommes pour aucune manifestation au moment où nous traversons une période de transition”.
Lansana Kouyaté suggère aux organisateurs des manifestations à aller autour de la table de négociation. “Le dialogue qui a été mené, on dit à nos frères qui étaient à l’extérieur de venir tout peu se discuter autour de la table. Vaux mieux de venir que de rester dehors et mener des actions pour qu’il y ait des troubles. Ça ne sert à rien”, estime l’ancien premier ministre.