L’initiative est d’une jeune journaliste. Elle qui a créé un espace de rencontre entre jeunes pour la lecture. Appelée ‘’Week-end, lecture’’, Kadiatou Kouboura Baldé se trouve dans l’ambition d’orienter les jeunes vers le livre.
L’idée est née d’un constat qui révèle un véritable manque de temps et d’efforts chez les jeunes pour la lecture. En vue de rassembler ces jeunes autour du livre, la jeune journaliste a créé ce cadre idéal.
Les séances de lecture se déroulent chaque samedi, d’où l’appellation ‘’Week-end Lecture’’. Ce cadre rassemble plusieurs personnes de différentes corporations : élèves, enseignants, fonctionnaires, artistes, écrivains et journalistes. Les lecteurs passent deux heures concentrer sur les livres dans un espace aménagé et calme, leurs smartphones loin d’eux, c’est cela le principe.
«La plupart des gens disent qu’ils manquent de temps et cela est lié au travail à plein temps qu’ils ont dans la semaine. Mais il y a aussi le cadre de nos maisons qui ne se prêtent pas à une lecture silencieuse. Lorsque vous décidez de prendre un livre, vous êtes interrompus par le bruit autour de vous, des visites ou toutes autres choses qui peuvent nous déconcentrer. Ce qui est encore plus fréquent, ce sont nos smartphones. Aujourd’hui les téléphones sont devenus les facteurs fondamentaux qui nous déconcentrent quand nous choisissons d’être en contact avec le livre physique», souligne l’initiatrice de week-end lecture.
L’abandon de la lecture est visible chez les jeunes apprenants et les cadres en Guinée, reconnaît Kadiatou Kouboura Baldé. Pourtant, le pays a abrité l’un des plus grands événements du livre pendant un an : ‘’Conakry, capitale mondiale du livre’’. Pendant cette période, les bibliothèques et points de lecture ont été construits dans plusieurs quartiers de la capitale.
Mais «il faut reconnaître que cet événement a eu moins d’impact chez les jeunes guinéens. Pour preuve, les points de lectures et les bibliothèques construits à cet effet ne sont presque pas fréquentés. Il suffit d’y faire un tour pour se rendre compte du constat», évoque Kouboura.
L’initiative Week-end lecture est devenue un cadre pour les passionnés du livre, et même ceux qui ont du mal à s’y adonner, raconte la journaliste. «Si nous ne lisons pas, nous ne saurons pas apporter de solution à nos problèmes personnels… La particularité de la rencontre est qu’elle se passe dans un espace libre, calme et adapté à une lecture compréhensible et instructive».
Week-end lecture a démarré au musée national de Sandervalia, à Kaloum. Mais la séance à laquelle nous avons participé s’est déroulée au petit musée de la minière, dans la commune de Dixinn. Le but est de faire profiter nombreux amoureux de la lecture, d’y participer.
Pour ce faire, quatre séances seront tenues dans chaque commune de Conakry. Kadiatou Kouboura Baldé a invité les jeunes surtout, à épouser l’idée afin de faire la promotion de la lecture et des écrivains guinéens.
Fatoumata Diaraye Bah a participé pour la première à cette séance de Week-end lecture. Avec satisfaction, elle a trouvé du plaisir de se retrouver dans cet espace de quête de savoir. «Quand je vois une initiative qui m’amène à me déconnecter du monde virtuel pour me concentrer sur la lecture et avoir des nouvelles connaissances, je ne vais pas négliger la chose», rassure la lectrice.