Le président du parti Alliance pour le changement et le progrès (ACP) s’est exprimé sur la fin du chronogramme de la transition, censée prendre fin le 31 décembre 2024. Selon Ben Youssouf Keita, le pays ne risque pas d’instabilité en n’organisant pas les élections avant cette date.
Contrairement à certains acteurs politiques qui exigent du CNRD le respect du délai de deux ans pour marquer la fin de la transition, le leader de l’ACP affirme que les élections présidentielles n’auront pas lieu. Selon lui, ce qui pourrait être organisé, c’est un référendum constitutionnel.
“Objectivement, les élections n’auront pas lieu cette année 2024. Il faut être pragmatique. Néanmoins, l’espoir est permis quant au référendum, comme l’a annoncé solennellement le Président du CNT”, a martelé Ben Youssouf.
Il ajoute que “le glissement inévitable du calendrier électoral se justifie par le manque de financement pour l’exécution correcte des 10 points du chronogramme, qui devrait culminer par le retour à l’ordre constitutionnel. La CEDEAO n’a pas honoré son engagement de mobiliser les 600 millions de dollars”, a-t-il précisé, assurant que le pays ne court aucun risque d’instabilité.
“Ne soyons pas des oiseaux de mauvaise augure. Il n’y aura aucune instabilité grâce à la maturité politique du peuple de Guinée. Que l’opposition agite le chiffon rouge relève de son droit. Soyons pragmatiques et mettons l’intérêt supérieur de la Guinée au-dessus de tout”, a-t-il conclu.
