Invité ce mercredi 17 octobre dans l’émission les “Grandes Gueules” de la radio Espace fm, le ministre de la sécurité, Alpha Ibrahima Kéira s’est prononcé sur les circonstances de la mort d’un jeune de 23 ans, lors de la ville morte d’hier mardi, lancée par l’opposition républicaine. Il a décliné toute responsabilité des services de sécurité, incriminé les “malfrats” de l’axe Hamdanlaye Wanindara, mais aussi accusé une balle perdue d’être la cause du meurtre.
“Ce qu’on peut vous dire c’est que le jeune n’est pas victime des actes des services de maintien de l’ordre, étant donné que tous les services de sécurité qui circulent à Conakry, ces dernières semaines évoluent de manière professionnelle, sans arme létale” a déclaré le responsable de la sécurité intérieure du pays.
Alpha Ibrahima keira présente cependant deux cas de figure qui lui semble très probables dont: “une balle perdue a fauché ce jeune à la fleure de l’âge” ou encore “la balle est certainement venue des malfrats qui sont sur l’axe Hamdanlaye, Bambéto, Cosa jusqu’à Wanindara”.
Il a d’ailleurs annoncé la détention de “20 malfrats qui ont été déférés pour une comparution immédiate devant les juridictions, parmi ces malfrats il y’en a qui détenaient des PMAK avec des munitions, du chanvre indien et aussi des armes blanches”. Il promet même de mettre “tout en oeuvre pour qu’ils soient mis hors d’état de nuire et traduit devant les juridictions.”
Ainsi, le ministre de la sécurité apporte une conclusion sur les circonstances de la mort du jeune, sans attendre celle de la justice, dont l’enquête est en cour, selon ses même propos.
Face à l’auto-contradiction du ministre, sa conclusion d’une enquête non terminée, le constat de la présence des militaires (béret rouge ) armés, lors de cette dernière protestation, la vérité sur les circonstances de la mort du jeune Ibrahima Bah semble s’éloigner du grand jour.