Le capitaine Moussa Dadis Camara était aux environs du stade de Conakry le 28 septembre 2009, jour des massacres de plus 150 civiles, par les bérets rouges de la garde présidentielle. Il a été suivi par les services de renseignement civilo-militaires. C’est l’avocat Me Paul Yomba Kourouma qui a fait ces révélations ce lundi 16 janvier 2023, devant le tribunal criminel de Dixinn.
Me Paul Yomba Kourouma explique que Dadis est sorti de son bureau par une issue de secours aménagé à cet effet. Une issue qui n’était pas sur le plan de construction. Le capitaine serait sorti par là pour aller à Marocana à quelque mètre du stade et faire un rutile.
Me Paul Yomba Kourouma ajoute que c’est bien le colonel Claude Pivi qui a conduit le capitaine au stade ce jour. Dadis a rejeté en bloc ces accusations, mais l’avocat demande s’il est prêt à une confrontation.
« Quelle confrontation ? Ce sont des allégations, parce que vous avez passé tout votre temps à parler sans preuves. Vous voulez distraire les gens. Je ne suis pas prêt à une confrontation. Vous pouvez aller fabriquer des menteurs pour venir s’arrêter ici. Le président ne peut sortir aller au stade », rétorque le capitaine à la barre.
Me Kourouma charge à nouveau le capitaine. Il parécise que c’est au stade que le colonel Moussa Thiegoro Camara a appelé le président Dadis pour lui dire : « nous sommes débordés. » Pour aider le colonel Thiègboro Camara, Dadis a dépêché le capitaine Marcel en renfort.
L’avocat indique aussi que les communications de Dadis et ses hommes ont été interceptés et il avait la transcription. De surcroît, l’avocat de l’ancien aide de camp du capitaine Dadis, souligne le président était suivi par les services de renseignements civilo-militaires. Paul Yomba promet de mettre les preuves à la disposition du tribunal pour étayer ses propos.
Du côté de la défense de Dadis bien que ces accusations soient sérieuses, elle pense qu’il s’agit là d’un coup de bluff.
Le procès continue ce matin avec les questions des avocats de la défense…