Au cours d’une conférence ce lundi 16 décembre 2019, le président de la Ceni a annoncé que les guinéens vivant au Sénégal et en Angola ne pourront pas prendre part aux opérations de révision pour les législatives du 16 février 2019.
Selon Me Amadou Salif Kébé le processus de révision a été mal expliqué aux guinéens vivant au Sénégal. «Il a été décidé au niveau de la Ceni d’un certain nombre des choses qui a été appliqué dans toutes nos ambassades et consulats. Les procédures ont été claires. Ce qui a été expliqué à nos compatriotes du Sénégal est différent. C’est là qu’il y a eu un certain nombre de problèmes d’où les violences. Nous avons dépêché une délégation de la Ceni pour s’enquérir des réalités et le constat était que les choses se sont passées de manière très violente. Même le bureau de l’ambassadrice a été saccagé. Donc, nous avons décidé de suspendre toute activité de révision exceptionnellement des listes électorales au Sénégal jusqu’à ce que les choses rentrent dans l’ordre», a-t-il expliqué.
Pour le cas de l’Angola, ajoute Me Kébé, c’est les autorités angolaises qui ont interdit tout regroupement politique guinéen dans leur pays. «Parce que, précédemment, il y a des violences lors des élections où des véhicules de la police angolaise avaient été brûlés. Donc, nous avons essayé de mener des négociations avec les autorités angolaises pour que nous puissions enregistrer nos compatriotes, mais aucune résolution n’a été obtenue pour le moment».
«Nous sommes très touchés de voir ces deux pays occultés des opérations de révision du fichier électoral», a déploré le président de la Ceni avant d’ajouter que cela ne va pas impacter l’organisation des législatives.