Il s’agit d’un “Médicrime”, mis en place ce vendredi 14 décembre 2018, dans la cour de l’Escadron Mobile Numéro3 de Matam. Le but visé est de lutter efficacement contre la vente et la circulation des produits contrefaits.
Pour l’ambassadeur de France en Guinée, il est évident que le peuple sache quel produit consommer pour sa santé. Sinon «On peut avoir des conséquences néfastes en utilisant les médicaments de qualité sans prescription», rappelle-t-il.
C’est pourquoi la mise en place de cette brigade est une première victoire.
«La France est prête à accompagner la Guinée dans sa lutte contre la fraude et la contrefaçon des médicaments», soutient le diplomate Jean-Marc Grosgurin.
Pour relever ce défi, le combat sera mené par le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique en collaboration avec le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale, Direction de la Justice Militaire (HCGN-DJM).
La mission est confiée au lieutenant Dr.Mamadouba Fougué Camara. Avec son équipe, cet officier médecin aura pour tâche d’assurer la gestion de la brigade appelée ‘’Médicrime’’.
«Le grand malheur et voire paradoxe, est que ces faux médicaments suivent leur marche tous les jours. Ils sont devenus une menace à la santé publique et au développement de la nation», a fait savoir l’officier.
Dans son intervention, le Dr. Mamadouba Fougué Camara a évoqué que le président de la République a ratifié la convention internationale Médicrime le 4 avril 2012. C’est ainsi, ajoute-t-il «la Guinée est devenue le premier pays africain et cinquième au monde. C’est à travers la Guinée que la convention Médicrime est rentrée en vigueur dans tous les pays du monde. Cette convention est l’unique instrument juridique au monde qui criminalise les faux médicaments et les infractions menaçant la santé publique. La brigade va veiller au respect et à la mise en œuvre des dispositions Médicrimes en Guinée», a garanti l’officier.
C’est une lutte internationale qui est déclenchée, lance Général Ibrahima Baldé.
«Nous n’allons pas continuer à croiser les bras. Le président de la République a déjà donné son accord de principe. Il revient à nous autres, chacun dans son domaine de jouer le rôle qui est le sien, de débarrasser notre pays des faux médicaments», avertit le patron du Haut Commandement de la Gendarmerie et directeur de la Justice militaire.
Les spécialistes montrent que environ 700 mille décès par an sont enregistrés dans le monde liés ç la consommation des faux médicaments. Et selon une donnée de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), si rien n’est fait dans la vision de 2050, il y aura 10 millions de décès par an dont, 5 millions en Afrique, tous causés par ces faux médicaments.