L’ancien Premier ministre guinéen, Cellou Dalein Diallo, a réagi aux récentes déclarations du général Sékouba Konaté, ancien président de la Transition de 2009. Dans un entretien accordé à la chaîne Voxafrica, ce dernier a affirmé que le leader de l’UFDG aurait reconnu son implication dans la vente de la compagnie nationale Air Guinée.
Face à ces accusations, Cellou Dalein Diallo a tenu à apporter des précisions, tout en affirmant ne pas vouloir alimenter la polémique. “Sans vouloir polémiquer avec le général Sékouba Konaté, dont tout le monde connaît la moralité, je me dois d’apporter des clarifications par rapport aux accusations qu’il a proférées contre ma personne, notamment dans l’opération de privatisation, en 2002, de la compagnie nationale Air Guinée”, a-t-il réagi sur sa page Facebook.
L’ancien chef du gouvernement a démenti avoir été interrogé dans le cadre de l’audit relatif à cette opération. Il affirme n’avoir appris son implication présumée que bien plus tard, à travers un rapport transmis à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
“Je confirme n’avoir jamais été interrogé, ni avant, ni pendant, ni après l’audit mené, en 2009, par Ousmane Kaba et son équipe sur cette opération. Ce n’est qu’en 2022, lorsque leur rapport d’audit a été transmis à la CRIEF et publié par la presse, que j’ai pu prendre connaissance dudit rapport. En le lisant, j’ai noté avec une grande surprise que les auditeurs me rendaient responsable de la décision de vendre, sans appel d’offres, Air Guinée à Elhadj Mamadou Sylla”, a-t-il précisé.
Se disant surpris par ces accusations, Cellou Dalein Diallo s’interroge sur la manière dont il pourrait avoir signé un quelconque document reconnaissant sa culpabilité.
“N’ayant jamais été interrogé sur cette opération, ni par un inspecteur, ni par un officier de police judiciaire, ni par un juge, comment pourrais-je signer, comme le prétend Sékouba Konaté, un document reconnaissant ma culpabilité ?”, s’interroge-t-il.
Le président de l’UFDG met au défi le général Konaté de produire la moindre preuve de ses allégations et annonce envisager une action en justice pour diffamation.
“Je mets le général Sékouba Konaté et tout autre responsable des services du contrôle d’État au défi de sortir un document par lequel je reconnais une quelconque culpabilité dans la privatisation d’Air Guinée ou dans la gestion de tout autre bien public. Étant donné que, par ses déclarations mensongères, l’ancien président de la Transition a porté atteinte à mon honneur et à ma réputation, je me réserve le droit de porter plainte contre lui pour diffamation”, a-t-il conclu.