Plus d’un enfant sur deux, soit 50,5% en milieu rural a déclaré avoir exercé une activité économique au cours de la période de référence contre près d’un enfant sur quatre soit 27% en milieu urbain. Cette information est du ministère de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance.
Conakry abrite un atelier de formation de quatre jours (15-19 octobre 2018), sur la thématique «la traite et le travail forcé des enfants». Organisé par Support to Free Mouvement of Persons & Migration in West Africa (FMM West Africa) et ses partenaires (OIM, la CEDEAO, l’UE le BIT et l’OIT ), le but visé par cette rencontre qui regroupe les représentants des ONG et institutions nationales et internationales dans un complexe hôtelier de la place, est de maximiser des efforts de tous pour l’élimination de la traite des personnes, du travail forcé et du travail des enfants.
En Guinée, ce phénomène appelé «esclavage moderne» existe bien et se pratique sous diverses formes, selon le ministère de l’action sociale. Ces quelques formes sont le mariage précoce, la traite et le travail forcé des enfants.
Environs 24 millions de personnes soit 3 personnes sur 1000 sont victimes de travaux forcés dans le monde. 72% de ces enfants exercent dans l’agriculture ou dans les mines.
Ainsi, à la fin de ces quatre jours de travail, les organisateurs espèrent avoir comme résultats, une meilleure coordination et une maximisation des efforts de tous pour l’élimination de la traite des personnes, du travail forcé et du travail des enfants, a annoncé Sophiane Amaral de Oliviera, spécialiste des normes internationales des droits de travail, et représentante du bureau de l’OIT en Afrique de l’ouest.
«Sur la base d’une étude, il a été révélé qu’un enfant sur deux est victime de travail forcé et de traite dans notre pays. Nous nous sommes retrouvés dans cet atelier (acteurs étatiques et non étatiques), pour pouvoir assurer une coordination, harmoniser nos efforts pour que nous puissions arrêter ce phénomène», a expliqué Mariama Sylla, ministre de l’action sociale, après avoir lancé l’ouverture de l’atelier.
Ce projet sous le financement de la CEDEAO, visera les différents pays membres de cette organisation sous-régionale.