La décision de l’ANSS de rendre le pass sanitaire obligatoire pour accéder à certains services publics préoccupe le président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG). Interrogé ce lundi 16 août 2021, Dansa Kourouma doute de l’applicabilité de cette mesure en Guinée.
L’activiste plaide pour la mise en place des bornes électroniques dans les lieux publics notamment les gares routières pour faciliter l’utilisation de ces pass sanitaires.
Le vendredi 13 août, l’agence nationale de sécurité sanitaire a lancé l’application “EPIPASS”. Cette application a pour but de prouver que les citoyens ont effectivement pris le vaccin contre la Covid-19, afin de les faciliter l’accès aux services publics mais aussi pour d’autres déplacements. l’activiste salue la démarche, mais dit avoir des inquiétudes.
«Je pense que c’est trop tôt d’exiger le pass sanitaire comme ça se passe en France. Parce que nous n’avons pas les mêmes réalités numériques. Même les cartes de vaccination en papier, la population avait du mal à les avoir», affirme-t-il.
Le Président du Conseil national des organisations de la société civile estime que l’ANSS devrait faire un travail en amont avant de rendre le pass sanitaire obligatoire. Il envisage de rencontrer le DG Sakoba keita et son équipe pour un certain nombre de questions.
«Quelles sont les mesures qui sont mises en place ? Quels sont les équipements dont elle dispose ? Et le fait qu’une personne ne détient pas un téléphone androïd n’est pas un obstacle pour avoir un pass sanitaire ?» s’est interrogé Dansa Kourouma lors d’un entretien sur les ondes d’ESPACE FM.
Pour que cette initiative soit effective, Dansa Kourouma propose à l’ANSS de rendre disponibles les vaccins, prioriser la sensibilisation mais aussi la formation des gestionnaires de l’application pass sanitaire en Guinée.