Quatre ministres du gouvernement ont rencontré les élus et administrateurs des marchés de la commune de Ratoma hier vendredi 15 juillet 2022. Il était question d’échanger autour des problèmes auxquels ces responsables sont confrontés dans la gestion des ordures ménagères. A cette occasion, le ministre de la Fonction publique et du Travail a exprimé sa colère contre les chefs de quartiers de cette zone de la capitale.
Si Julien Yombouno a félicité les jeunes qui ont pu assister les autorités pour nettoyer la ville de Conakry, il n’est tout de même pas content des chefs de quartiers. À l’occasion des curages des caniveaux, il a dit avoir été attiré par deux choses: «C’est vrai qu’il va falloir mettre en place un système fort, cohérent et pérenne de ramassage et de traitement des ordures. Mais déjà, deux choses ont attiré mon attention sur lesquelles, il faut prendre vite, action. Nous avons remarqué que pendant que nous étions ministres, le chef de l’État qu’on a vu à la télé en train de faire le nettoyage dans les quartiers par-ci par-là, les chefs de quartiers étaient absents, en tout cas moi sur mon axe. J’ai dû insister auprès du maire ce matin. Hier déjà je l’avais dit que moi j’étais très mal à l’aise de nettoyer un quartier quand le chef de quartier et son staff sont tous absents. Ce n’est pas moi qui salit. Le quartier que moi je salis c’est la cité ministérielle. Donc si je vais ramasser dans un autre quartier, pour moi le maire et tout son staff, tous les jeunes des déférents quartiers devraient se joindre à nous pour faire se travail là. Malheureusement, cela n’a pas été du tout le cas. Et nous-même, avec nos staffs, les chefs de cabinets et les ministres, tous les personnels des ministères, pelles à la main en train de curer la caniveaux pendant que ces jeunes du quartier sont là autour de nous, ils nous regardent comme si nous étions des extraterrestres qui ne les intéressions pas. Je pense qu’il y a une grosse mobilisation à faire sur ce plan là», a-t-il exprimé monsieur Yombouno.
Le second point qui a attiré son attention, c’est le fait que les citoyens jettent les ordures sur les trottoirs et les différentes transversales de Conakry: «Dernier point qui a retenu mon attention, je pense que pour moi, mettre les ordures sur les artères principales et les transversales c’est quand même de l’apocalypse. Je crois que si on peut interdire cela dès maintenant, ça va beaucoup soigner un peu l’image de Conakry. Mais quand les gens quittent dans les quartiers, les foyers pour aller déposer les ordures dans les grandes artères, dans les grandes autoroutes de Conakry, et les transversales je ne sais pas pour quelle raison on peut le faire. Pour moi si une PME ne peut pas descendre dans un foyer, un quartier pour ramasser aller directement au dépotoir, cela ne sert a rien de prendre ce qui est privé dans une famille de venir mettre sur la chaussée publique.»