La hausse des prix du carburant à la pompe qui fait des grincements de dents depuis un bon moment a bel et bien des sources, selon le ministre du budget.
“Je voudrais faire taire les rumeurs et les fausses informations”, a dit Ismael Dioubaté au siège du RPG ce samedi 14 juillet.”Pourquoi on a augmenté le prix du carburant ?”, interroge-t-il. “Quand vous prenez le litre du carburant, nous sommes à 8000 GNF en Guinée. D’abord que ça soit l’or où le carburant ou quel que soit le peu de matériel, ce n’est pas fabriqué en Guinée, et ce n’est pas nous qui fixons les prix.
Tous les jours que Dieu fait, de minutes en minutes, heure par heure, le cours mondial des matières premières augmente. En 2016, on a fait des accords avec les syndicats, là où je vous parle, le prix du carburant variait entre 75 et 78 dollars le baril à l’international”, a précisé Ismael Dioubaté.
“Pendant ce temps, le prix du carburant à Bamako se vend à 700 FCFA le litre. Si tu convertis cela en franc guinéen tu auras 11.500 f. En Côte D’Ivoire, le prix du litre c’est à 698 FCFA, en franc guinéen cela fait 10.700”, a détaillé le ministre du budget.
Ismael Dioubaté ajoute que tout le carburant que la Guinée importe en sautant les devises de la nation est vendu dans les pays voisins comme au Mali, en Sierra Leone en Côte D’Ivoire ou au Sénégal. À l’entendre, tout ce fait impacte l’économie guinéenne. Cela pourrait constituer une perte pour l’État.
“Rien que pour les six mois, la Guinée a perdu sur le carburant 765 milliards francs guinéens”. Cependant, “on subventionne tout dans ce pays. On ne paye pas l’électricité, c’est gratuit. Ce qui fait que, nous sortons nos devises et on enrichit les autres pays. Cela n’a aucun effet bénéfique pour la Guinée”.
Qu’est-ce qui arrive?
“Si ces recettes ne rentrent pas, on coupe les dépenses. On va dire puisqu’on n’a pas de recettes, on ne peut pas faire des routes. Mais pendant ce temps, comme l’essence est vendue ailleurs, chez les autres pays voisins qui construisent des routes, des centres de santé au détriment de l’économie guinéenne”, continue le ministre.
Ismael Dioubaté se montre convaincu que la subvention du carburant ne profite pas aux pauvres,” par ce que nous achetons 10, 15 litres, alors que les industriels achètent des milliers des litres par ce qu’ils produisent mais ils ne respectent pas la subvention du carburant, les prix sur la vente des biens et consommations”.
Donc, termine-t-il ” il faudrait que l’on comprenne cette idée. Et il ne faut pas faire croire que ces 2000 GNF sont des recettes nouvelles, c’est d’arrêter la perte, c’est-à-dire, on achète, on revend à ce prix sans perte”.Il a annoncé par ailleurs les mesures d’accompagnement pris par le président pour la mise en circulation du train Conakry express et d’ici à la fin de ce mois, 40 bus qui vont être dans la circulation.