Les affrontements inter communautaires à N’Zérékoré ont fait 36 morts, 129 blessés et plus de 127 arrestations dont 87 libérées, selon le rapport du monitoring des ONG de défense des droits humains sur les événements survenus dans la capitale de la Guinée forestière du 22 au 24 mars 2020.
Ces violences meurtrières, faut-il rappeler ont débuté le jour du scrutin couplé jusqu’aux jours suivants dans plusieurs quartiers de la ville.
En face de la presse ce vendredi pour rendre ce rapport public, un collectif des ONG de défense des droits de l’homme affirme que ces événements relèvent des cas de violation de droits humains, sur fond de manipulation politique et communautaire.
Poursuivant, ces défenseurs ont indiqué dans leur rapport de 36 pages que des faits graves seraient effectués avec la complicité des autorités civiles et militaires de la zone: “la partialité et l’usage des armes non conventionnelles par des forces de l’ordre. Sans oublier l’arrestation et la détention illégales et dans des endroits inappropriés comme le camp militaire de la ville. Avec l’implication directe du maire de la commune urbaine Moriba Albert Délabou, et du gouverneur Ismael Traoré (alors gouverneur au moment des faits).”
Dans leur enquête, les membres du collectif ont remarqué les rôles manifestement joués par des chasseurs traditionnels appelés communément “donzo” et des agents de l’ulimo, ainsi que de civiles qui détenaient des armes blanches et d’armes de guerre.
Ils ont en fin plaidé pour un travail de fond en vue d’une réconciliation et la cohabitation pacifique à N’Zérékoré. Ces activistes de défense des droits de l’homme exigent une enquête internationale et une procédure judiciaire en bonne et due forme pour identifier et sanctionner les coupables.
Le rapport d’enquête