S’inspirant de la série de violences enregistrées avant et après les élections communales et communautaires du 04 février, des incidents qui ont entrainé 7 morts, la Convention des Acteurs Non-Etatiques de Guinée (CANEG) a animé une conférence de presse ce vendredi 16 février au tour du thème « la problématique de la violence et de la non-violence en période électorale en République de Guinée ».
S’exprimant sur les causes réelles des violences que connait Conakry et certaines villes du pays, l’ancien ministre de la Sécurité affirme : « Lorsque cette jeunesse sans espoir se trouve confrontée à une provocation extérieure, que ce soit les élections, un match de football, cette partie de la jeunesse, s’encline à s’approprier des revendications pour ajouter à sa frustration. Aujourd’hui nous n’avons pas d’élections et de manifestations sans violences. Ce qui fait que notre pays, la Guinée, bat le record des pertes en vie humaine en période électoral. Ce constat est partagé et il est réel».
Parlant des atrocités commises sur la rout Le Prince, plus précisément sur l’axe Bambeto Cosa, le président de la CANEG s’interroge sur le nombre de victimes enregistré sur cette partie de la Guinée: « De nos jours, on se demande combien de familles sont endeuillées sur cette partie de la Guinée, l’axe Bambeto-Cosa, et si je dois interroger chacun de vous, peut-être que chacun de vous a une victime proche. Si nous prenons les manifestations d’une manière générale, on dénombre plus de 70 victimes, ce qui signifie que nous sommes déjà en guérilla urbaie. Ce qui est grave et voire gravssime c’est l’indifférence des uns et des autres face à ces phénomènes ».
Par ailleurs, le président de l’ONG African crisis group est revenu sur la crise qui mine le secteur de l’éducation en Guinée, avec la grève générale illimitée, déclenchée par le SLEC. Dr Kourreissy dit être favorable au respect des textes en vigueur: «Les textes guinéens sont clairs. On ne peut pas muter un syndicaliste en période de négociations».