Depuis un certain temps, l’artiste Mamadou Alpha Bah, alias “Diani Alfa” a des démêlés avec le gouvernement guinéen. Intervenant dans l’émission “le Supplément” ce jeudi 15 décembre 2022, l’auteur du morceau “chef rebelle ” a donné des explications liées à cela.
« Mon passeport, je l’ai obtenu depuis 2019 comme tout bon citoyen. Cette histoire d’interdiction a commencé en début juillet. Lorsque les camarades Billo Bah, et Fonikè Menguè ont été arrêtés par les autorités en place pour injures publiques. Tout en précisant qu’il n’y avait aucune plainte contre moi, c’est le bureau du procureur général qui c’est auto saisie du dossier et qui m’avait arrêté. Suite à ça nous avons passé quelques jours en détention. On est passés devant un juge et nous avons été acquittés pour délits non constitués. Donc à l’époque le procureur général essayait de m’arrêter. Il y avait eu une interdiction de voyager sur mon passeport au niveau de l’aéroport de Conakry. Donc après le délibéré du juge, j’ai voulu voyager le jour même parce que j’étais en retour pour mon concert au Bataclan. Mon avocat a donc engagé la procédure pour que l’interdiction de voyager sur mon passeport soit levée. Le procureur général de l’époque qui est actuellement ministre de la justice s’est opposé à ça. Vu que j’étais en retard pour le concert je me suis débrouillé comme j’ai pu et j’ai ensuite voyagé » , a détaillé ce membre du FNDC dissous.
Dans la poursuite de son intervention, Djani Alfa a fait savoir que c’est à partir du moment même que les autorités guinéennes ont compris qu’il n’est plus en Guinée, « ils ont déclaré que mon passeport a été volé. Ils ont même mêlé une agence internationale qui est Interpol. Moi, je me suis rendu compte le jour où je voulais quitter Paris à l’aéroport la police des frontières m’a signalé que mon passeport a été signalé volé. Après on m’a dit quand je rentre, je dois régler cette interdiction avec les autorités. »
L’artiste dénonce un “abus” d’autorités affirme que si la condition pour que l’interdiction de voyager soit levée sur son passeport est de revenir au pays, il est prêt à le faire.
« Mes avocats sont à pied d’œuvres pour annuler ça parce qu’il y a juste un abus d’autorité. Sinon je ne vois pas pourquoi cela. C’est de la mauvaise intention. Donc, si vaille que vaille, je dois venir en Guinée pour qu’on lève cela, bien sûr que je vais venir. Même le droit de se mouvoir on est en train de nous le retirer et cela ne nous fait pas honneur. »