Le départ de Khalifa Gassama Diaby du ministère de la Citoyenneté a fait de ce département un orphelin à en croire certains de ses collaborateurs.
Nous nous sommes rendus dans ce ministère pour juste une visite et voir l’état des lieux, l’état d’esprit des travailleurs du département. Ils ont quasiment tous, un moral au rabais.
La nouvelle de la démission de Khalifa Gassama Diaby est tombée dans les oreilles de certains comme la mort d’un parent. Un monsieur qu’on a rencontré dans un bureau, visage froissé et présentant un air de tristesse soutient que l’heure est grave.
«C’est très chaud parce que, quelqu’un avec qui tu travailles longtemps, s’il te quitte c’est comme la mort!».
En réalité, l’atmosphère au département est très timide. Pas d’engouement comme à la routine. Bien qu’ils soient au grand complet dans leurs bureaux respectifs, mais ils montrent des visages de découragement.
A entendre les collaborateurs de Khalifa Gassama Diaby, des projets sur papier pourraient être handicapés et le département mis dans l’oubli car «il serait difficile de le remplacer».
Apparemment, le ministre démissionnaire est tendrement aimé par les travailleurs du ministère de la citoyenneté. Il a voulu poser des actes citoyens que l’opinion nationale apprécierait durant sa présence dans le gouvernement Kassory. Mais il a été mal vu dans cette équipe, estime un autre.
Ceux qu’on a rencontrés parlent tous sous anonymat. Ils ont certainement peur d’être débarqués du département.
Cette démission du défenseur des droits humains est appréciée de façon différentes dans le pays et ailleurs. Pour certains, Gassama n’a fait que parler trop et réaliser peu. Et pour d’autres, il n’a fait que ce qu’il pouvait.