La démission du ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, Kalifa Gassama Diaby le mercredi 14 novembre suscite des réactions mitigées dans l’opinion publique. Si les uns se sentent déjà nostalgiques de ses discours de rassembleur, d’autres comme l’ancien ministre de la Réconciliation nationale, Bah Oury décrit plus un beau parleur qu’un homme d’actes concrets.
“Je pense qu’il a été 6 ans dans le gouvernement, j’ai beaucoup plus vu des discours et peu d’actions pratiques. Un ministre c’est quelqu’un qui doit décider, qui doit agir. Ce n’est pas quelqu’un qui doit être le maître de la parole. La parole c’est pour les gens qui témoignent, c’est pour les associations“, a réagi l’ancien vice-président de l’UFDG, au micro de nos confrères d’Espace FM.
BAH Oury dénonce d’ailleurs l’abandon de certains chantiers importants qu’il avait entrepris. Pour lui M. Kalifa Gassama Diaby devait plutôt se consacrer à ces chantiers comme: la question de Kaporo-rails et celle de la réconciliation nationale “mais que le CNDD a mis de côté et les gouvernements successifs n’ont pas tenté de mettre en avant“.
C’est pourquoi il a exprimé “une certaine forme de déception” puisque “dans la mesure où vous constatez que vous ne pouvez pas agir, vous pouvez à ce moment là donner votre démission dans les formes requise“.
Cet acteur politique a aussi nuancé ses idées sur une suppression du ministère, au profil de la mise en place d’un comité de réconciliation nationale.
“Dans le contexte actuel, en ce qui concerne le dynamisme de réconciliation nationale, il y a un comité national qui a été mis en place, il a fait un premier rapport et il a été dit qu’il faut mettre en place la commission définitive de réconciliation nationale. Si mon avis peut compter, je suis beaucoup plus favorable à la mise en place de ce comité“, a-t-il tranché.
Sur la question de savoir, s’il est intéressé au poste, BAH Oury répond: “Non j’ai d’autres chantiers actuellement“.